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vendredi 10 février 2012

Un mauvais coup contre les libertés syndicales


La FNEC FP-FO informe tous les personnels du Ministère de l’Education nationale que, suite aux élections professionnelles d’octobre 2011, un mauvais coup se prépare contre la démocratie et les libertés syndicales dans ce ministère.

Le 20 octobre 2011, les élections professionnelles se déroulant conformément aux accords de Bercy que Force Ouvrière n’a pas signés (nouveau « dialogue social » dans la Fonction publique) ont enregistré une progression de 3 points de Force Ouvrière qui a dépassé les 10%, faisant de Force Ouvrière la 3ème organisation au ministère de l’Education nationale.

Après les élections, les règles d’attribution des moyens syndicaux qui en découlent ont été discutées avec les organisations syndicales. Il en ressort que Force Ouvrière perdrait 15% de ses moyens syndicaux et que plusieurs organisations qui ont notoirement reculé aux élections professionnelles, verraient leurs moyens augmenter.

C’est sans doute à sa conception de l’indépendance syndicale, à son refus de la co-gestion, et à sa fidélité aux revendications exprimées par les personnels que la FNEC FP-FO doit ce traitement de faveur !
Dès le 30 novembre, la FNEC FP-FO et la confédération FO ont alerté les pouvoirs publics à tous les niveaux sur ce qui constitue un authentique déni de démocratie. Jean Claude Mailly est intervenu auprès des ministres concernés, auprès du Premier ministre et du Cabinet du président de la république. Des engagements de rétablir l’équité ont été pris. Aucun n’a été tenu. C’est inacceptable.

Force Ouvrière informe les personnels : ne s’agit-il pas d’un détournement du vote qu’ils ont exprimé le 20 octobre dernier ? Ne s’agit-il pas d’une contrainte exercée pour conformer les organisations syndicales aux besoins du ministère soucieux de poursuivre la mise en œuvre de ces contre-réformes comme l’évaluation des personnels et la fermeture de postes par milliers en application de la RGPP au nom de la sacro-sainte réduction des déficits publics ?

Faudrait-il considérer qu’il est une bonne pratique de « dialogue social » de triturer et manipuler le vote des salariés dans une élection professionnelle en privant une organisation syndicale de 15% de ses moyens syndicaux alors même que le vote des électeurs l’ont fait progresser de 3 points ?

En tout état de cause, aucune pression, aucune manœuvre ne détournera la FNEC FP-FO et ses syndicats de l’action syndicale indépendante pour la défense du cahier de revendications, pour la défense du statut, pour la défense de l’Ecole publique.

mercredi 8 février 2012

Non au jour de carence !

L’article instaurant le jour de carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires et les salariés des régimes spéciaux a été définitivement adopté en dernière lecture du projet de loi de finances (PLF) pour 2012, intervenue le 21 décembre 2011.

L’article en question prévoit que « Les agents publics civils et militaires en congé de maladie, ainsi que les salariés dont l'indemnisation du congé de maladie n'est pas assurée par un régime obligatoire de sécurité sociale, ne perçoivent pas leur rémunération au titre du premier jour de ce congé ».

Les congés de longue maladie, de longue durée, d'incapacité professionnelle résultant de blessures ou de maladie contractées ou aggravées du fait des activités de service, et d'accident du travail, ne seraient pas concernés.

FORCE OUVRIERE exige le retrait de l’article de la loi de Finances qui instaure un jour de carence en cas de maladie pour les fonctionnaires et salariés des régimes spéciaux, qui va leur faire perdre une journée de salaire dès le premier jour d’arrêt maladie !

Cette disposition repose sur une contre-vérité : les fonctionnaires, en cas de maladie, ne sont pas pris en charge par le régime obligatoire, mais par l’employeur ou l’établissement public, qu’il soit d’Etat, un opérateur public, une collectivité territoriale ou un établissement hospitalier.

L’objectif n’est donc pas de réaliser des « économies » pour la sécurité sociale, qui seraient soi-disant dictées au nom de la réduction de la dette publique (dont les fonctionnaires ne sont pas responsables), mais bien de les opposer aux salariés du privé.

Il s’agit, avant tout, de remettre en cause les garanties statutaires qui permettent à tous les fonctionnaires, en cas de maladie de courte durée, le maintien de leur rémunération.

La FNEC FP FO prend l’initiative d’une pétition nationale qui exige l’abrogation du jour de carence.

Signez la pétition (envoyée par email et accessible depuis le menu gauche du blog) et renvoyez-la au SNUDI-FO 57 - 24 rue du Cambout - 57005 METZ CEDEX 1 ou par email à snudifo57@gmail.com