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mardi 2 juillet 2013

Mesures catégorielles dans l'Education Nationale : pour toutes les catégories, on est loin du maintien du pouvoir d'achat !

Le blocage de la valeur du point d'indice depuis 2010 se traduit par une perte de pouvoir d'achat de 7,1%.
Pour un salaire net de 1.800€, le simple maintien du pouvoir d'achat devrait se traduire par une augmentation de 138€ par mois, soit un salaire de 1.938€.

C'est à la lumière de ces réalités qu'il faut examiner les mesures catégorielles annoncées par le ministère, pour une enveloppe budgétaire de 90 millions d'euros (réduction de moitié par rapport à 2012) pour le ministère de l'Education Nationale, soit 7€ mensuels en moyenne par agent !

Le 26 juin le ministère a présenté les mesures qu'il a décidées pour 2013 :
  • la création d'une indemnité spécifique pour les professeurs des écoles de 400€. Aucun calendrier n'est fixé pour aligner celle-ci sur l'ISOE des enseignants du secondaire (1 200€), revendication du SNUDI-FO. Le financement de cette indemnité se fait pour partie par la suppression de l'indemnité de 400€ versée aux professeurs des écoles pour l'évaluation.
  • le régime indemnitaire des catégories C (personnels administratifs, de laboratoire) augmente d'environ 9€ par mois, 10€ pour les catégories B, 12€ pour les catégories A. Une aumône, qui ne compensera même pas l'inflation de l'année 2013.
  • le taux de promotion des professeurs des écoles à la hors classe passe en 2013 de 2 à 3 %, celui des CPE à 7%.
  • Une clause de sauvegarde pour les contractuels lauréats des concours réservés évitera que certains aient une baisse de salaire.
Les 250 000 certifiés, les 54 000 agrégés et les 58 000 PLP ne bénéficient d'aucune mesure.

La décision du ministre de fixer le salaire d'embauche des enseignants lauréats des concours (en fin de M1, à bac plus 4) 150€ au dessus du SMIC (indice 349) ajoute aux mesures d'austérité qui se traduisent par une paupérisation des enseignants.
Pour les personnels administratifs la mise en place du CIGEM (corps interministériel d'attachés), afin de faciliter la mobilité est annoncée. La mise en place d'un troisième grade, fonctionnel en découle.

La FNEC FP-FO souligne que la perspective avancée de créer un troisième grade, fonctionnel, pour les enseignants n'est pas la solution à la nécessaire revalorisation indiciaire des corps enseignants. Outre un taux de promotion qui risque d'être au compte-gouttes, cela va de pair avec la définition de « fonctions » qui permettent d'y donner accès : coordonnateur de projet ? responsable des relations avec les partenaires extérieurs dans le cadre des projets éducatifs territoriaux ?

Le ministère avait proposé aux organisations syndicales un accord de méthode qui leur demandait et de cogérer la répartition de l'enveloppe pré-établie et d'approuver la refondation de l'école. Seules l'UNSA et la CFDT l'ont signé !
La FNEC FP-FO avait demandé l'ouverture de négociations pour améliorer les carrières et les régimes indemnitaires de toutes les catégories, ce qui est indissociable du déblocage de la valeur du point d'indice.

Le constat est simple : tous les fonctionnaires ont perdu du pouvoir d'achat, sacrifiés sur l'autel du pacte budgétaire européen.

Aucun saupoudrage catégoriel ne peut le cacher. Une rupture avec l'austérité salariale s'impose !
 
Montreuil, le 2 juillet 2013

lundi 1 juillet 2013

Le SNUDI FO alerte : Projet ministériel de réforme de la direction d’école : Le directeur transformé en employé du maire ? Inacceptable !!!



Le 18 juin dernier, le ministère a réuni les organisations syndicales du 1er degré pour les informer des intentions du ministre en matière de direction d’école. Comme il l’avait fait pour le décret sur les rythmes scolaires ou la loi d’orientation, le ministère s’est refusé à remettre des documents écrits aux participants, prétendant « lancer des pistes de réflexion » dans le cadre du dialogue social.
Le SNUDI FO a d’ailleurs dénoncé cette méthode qui tourne le dos à la libre négociation sur la base des revendications des personnels.


Le référentiel de compétences : une machine à détruire
le statut de fonctionnaire d’Etat
et les garanties statutaires des directeurs


Au nom d’une meilleure identification des tâches et missions qui se sont empilées au fil des années et des réformes successives bien au delà du décret de 89, le ministère a indiqué que M. Peillon envisageait de publier un référentiel de compétences du directeur d’école qui mélangerait les missions Education nationale « animation pédagogique et tâches administratives » et toutes les missions relatives « aux relations avec la collectivité territoriale et les différentes institutions ».


Ainsi, avec la mise en œuvre du décret du 24 janvier sur les rythmes scolaires et celle du PEdT conjuguées à ce référentiel, le ministre imposerait que le directeur soit placé sous l’autorité de la collectivité territoriale dont il deviendrait, dans les faits, l’employé.


C’est un nouveau transfert de compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales que le ministre est en train de préparer. Après la carte des formations professionnelles, les activités liées au PEdT, ce sont les missions des personnels que le ministre veut transférer en commençant par les directeurs.


 Et bien évidemment, ce transfert ouvrirait ensuite la voie à toutes sortes de mauvais coups : création d’un GRAF (grade d’accès fonctionnel pour les directeurs) qui pourrait être attribué et retiré à tout moment sans aucun contrôle de la CAPD, création d’une filière spécifique liée à l’emploi de directeur déconnecté des tâches d’enseignement et du corps des PE.


Et en plus le ministre s’apprêterait à conférer aux directeurs sans le dire un rôle de supérieur hiérarchique des adjoints en lui donnant la compétence en matière « d’animation pédagogique ».

Par contre le ministre oppose un refus catégorique à toute discussion
sur les revendications des personnels

Aux représentants de notre syndicat qui demandaient l’ouverture de discussions sur les revendications des directeurs, le représentant du ministre a clairement répondu que :

-  Le ministre entend élargir les postes à profil au prétexte que « les écoles ne se ressemblent pas »,

-  Il entend systématiser les affectations au profil en dehors des règles établies et du contrôle des délégués du personnel en CAPD, généralisant l’arbitraire et de la soumission,

-  il n’y aurait pas d’amélioration dans la pérennisation de l’aide administrative qui serait toujours, quand elle existe, assurée par des personnels précaires,

-  il n’y aurait pas de décharges de service supplémentaires

-  il n’y aurait pas de revalorisation indiciaire ou indemnitaire

Le projet ministériel est inacceptable
et le projet de référentiel doit être abandonné

C’est la mise en pratique de la logique des prétendues « compétences » individuelles découlant d’un référentiel qui est en train d’être imposé à tous les niveaux avec la mastérisation. Cela débouche sur les « parcours professionnels personnalisés » des enseignants qui aboutissent à des affectations accordées à la tête du client et au versement d’indemnités individualisées.

Tout comme il exige avec sa fédération la FNEC FP FO l’abandon de la loi PEILLON et du décret sur les rythmes scolaires, le SNUDI FO demande au ministre de renoncer à son projet et d’engager de véritables et sincères négociations.


Le SNUDI FO rappelle les revendications de son dernier congrès (Seignosse - avril 2013)
-       pas touche au décret 89-122 du 24 février 1989 qui fixe les missions des directeurs
-       non au profilage des postes de directeurs
-       non à la surcharge de travail administratif
-       augmentation des décharges et revalorisation immédiate (100 points d’indice pour tous)
-       pas touche au statut de fonctionnaire d’Etat


Montreuil, le 27 juin 2013

Le ministre prépare le calendrier de l’école des territoires avec le MEDEF. Il veut commencer à mettre en œuvre la réduction de deux semaines des congés d’été. FO n’accepte pas !

Le 20 juin, une réunion de concertation s’est tenue au ministère sur le calendrier scolaire des années 2014 à 2017.
A côté des organisations syndicales des personnels de l’éducation nationale siégeaient à la réunion les représentants des personnels de l’enseignement privé, les représentants du MEDEF, les représentants des fédérations de parents d’élèves et l’ARF, l’association des régions de France.
Ainsi, le calendrier scolaire de l’école des territoires du ministre Peillon est discuté avec les représentants de patrons et des régions.
La FNEC FP FO n’accepte pas ce mélange des genres qui annonce les pries remises en cause du statut de fonctionnaire d’Etat des personnels.
Le ministre prépare insensiblement la réduction des congés d’été pour aller vers les six semaines pour lesquelles il s’est déjà prononcé. Le MEDEF lui a apporté son appui et demande en même temps la remise en cause des examens. Il a chiffré le manque à gagner pour les entreprises de l’actuel calendrier scolaire.
La FCPE demande la réduction des vacances d’été, un rallongement de l’année scolaire : à 38 semaines et un calendrier distinct pour les collèges, les lycées et les écoles.
Force Ouvrière constate que les propositions faites par le ministre vont dans le même sens : avec un départ en congé le 8 juillet et une reprise des cours le 26 août pour 2016-2017, il n’y aurait déjà plus que sept semaines de congés d’été pour les élèves et les enseignants et seulement trois semaines pour les personnels de direction.

  • Force Ouvrière revendique l’abandon des deux demi-journées de récupération de la prérentrée dans le calendrier 2013-2014.
  • Force Ouvrière s’oppose à la réintroduction d’une seconde journée de prérentrée revendiquée par l’UNSA.
  • Force Ouvrière demande le respect du Code l’éducation qui fixe la durée de l’année scolaire à 36 semaines et refuse une définition de l’année scolaire en journées, système qui aboutirait à faire récupérer aux élèves et aux personnels les jours fériés.
  • Force Ouvrière demande que la prérentrée fixée au 29 août 2014 soit reportée au 1er septembre 2014.


Montreuil, le 26 juin 2013

Vincent Peillon applique sa loi ! FO n’accepte pas la territorialisation de l’école publique !

A peine votée par l’assemblée nationale et le Sénat la loi de Vincent Peillon, dite de refondation de l’école, s’applique. Personne n’en connaît encore les décrets d’application mais le ministre agit dans tous les domaines pour la mettre en oeuvre. Il avait d’ailleurs anticipé par la rédaction de sa circulaire de rentrée et le décret sur les rythmes scolaires rejeté par les personnels et appliqué par moins de 20% des communes à la rentrée.
La rentrée scolaire qui vient sera la rentrée du ministre Peillon agissant pour substituer à l’école de la République l’école des territoires.Tout est confirmé. 

  • Dans tous les établissements, écoles, collèges, lycées, dans les services administratifs, à tous les niveaux la pénurie de postes et de moyens sera même aggravée en septembre.
  • Les collègues savent déjà que ce que vaut la propagande ministérielle sur le « ministère protégé » que serait l’Education nationale.
  • Plus de 2000 postes d’assistants d’éducation viennent d’être fermés dans les lycées. Nombre de personnels embauchés sur contrat aidé se retrouvent au chômage à la fin juin.
  • Les concours de recrutement sont marqués en particulier dans le premier degré par un effet directe de la mastérisation du recrutement : des enseignants tout juste recalés au concours se voient proposés une embauche comme contractuels alors même que le nombre de postes au concours n’a pas été pourvu.
  • Le ministre se fait l’écho de toutes les attaques contre le baccalauréat et les diplômes nationaux et va jusqu’à dire : « Il ne faut pas considérer que le bac est gravé dans le marbre à jamais ».
  • Il ouvre des discussions pour des mesures catégorielles limitées à une moyenne de 7 € par fonctionnaire : il n’y aura donc rien pour la majorité des personnels et pas grand-chose pour une minorité. Et la ministre Lebranchu annonce le blocage de la valeur du point d’indice pour l’année 2014. Ce sera la 5ème année !
  • Le ministre ouvre des discussions concernant les directeurs d’école pour les transformer en directeur de l’école territoire assujettis à la mise en œuvre du projet éducatif territoriale et contraint à un « référentiel métier » qui n’aurait plus rien avec leur statut de fonctionnaire d’Etat.
  • Le ministre convoque les organisations syndicales pour leur soumettre le calendrier scolaire pour les 3 années qui viennent : le MEDEF et l’Association des régions de France sont présents à la réunion ; les patrons mettent en cause les congés scolaires et l’organisation des examens !
  • Le ministre annonce l’ouverture au 1er septembre des discussions sur l’acte II de la refondation, celui qui va concerner les statuts, les obligations de service qu’il veut modifier, le temps de travail qu’il veut annualiser , les référentiels étiers qu’il veut imposer. En réalité il a déjà commencé en annonçant une modification du statut des professeurs d’éducation physique et sportive qui pourraient avoir une partie de leur service à la disposition des projets éducatifs territoriaux.

La FNEC FP FO n’accompagne et n’accompagnera aucune de ces remises en cause, elle leur oppose le cahier des revendications et la défense des garanties statutaires de tous les personnels.
La FNEC FP FO constate que le dialogue social imposé par le gouvernement et pratique par les tenants du syndicalisme rassemblé est incompatible avec les revendications. L’heure est à préparer la mobilisation.
Pour la défense des retraites, pour l’augmentation de la valeur du point d’indice, pour la défense des garanties statutaires, elle appelle les personnels à se rassembler et à se tenir prêts à tout appel, à toute initiative de mobilisation pour mettre en échec à la rentrée la politique de rigueur et d’austérité que subissent les salariés et les services publics. 

Montreuil, le 26 juin 2013