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lundi 11 février 2013

Le ministre a réuni tous les IEN et Directeurs Académiques

"J'attends de vous que vous alliez dans toutes les communes", "devant les conseils d'école, pour les aider à construire cette grande réforme", voilà ce qu'a demandé le ministre aux 1 400 inspecteurs qu'il a réunis à Paris vendredi 8 février. Et le ministre d’annoncer à cette occasion qu’après le travail du mercredi matin, il entend bien supprimer 2 semaines de congés en faisant passer l'année scolaire de 36 à 38 semaines !

Face au nombre grandissant de maires annonçant la non mise en oeuvre de son décret sur les rythmes scolaires à la rentrée 2013, le ministre Peillon veut-il utiliser le corps des inspecteurs pour aller porter la bonne parole aux élus du suffrage universel qui n'auraient pas bien compris tous les bienfaits de la désorganisation des écoles, de l'éclatement de l'Ecole publique en une mosaïque d'écoles avec le transfert de charges programmé par son décret promulgué à la hussarde, sans véritables négociations avec les syndicats et contre leur avis unanime ?

Face au refus grandissant des collègues qui, jour après jour, établissent les problèmes concrets posés par la mise en oeuvre de ce décret pour les élèves comme pour les personnels, au niveau des horaires, des emplois du temps, des "activité pédagogiques complémentaires" qui pourront être payantes ou des garderies qui en tiendront lieu, de l'engrenage du transfert d'enseignements - sportifs, culturels et artistiques... pour commencer ! - vers des "activités pédagogiques" plus ou moins organisées par les collectivités territoriales,  le ministre Peillon veut-il utiliser le corps des Inspecteurs pour aller porter la bonne parole dans les Conseils d'école, un cadre où les enseignants sont en service et tenus à l'obligation de réserve, c'est à dire dans l'impossibilité de donner leur avis, personnel aussi bien que collectif, sur le décret du ministre ?

Assurément, le succès annoncé de la grève de mardi 12 février, comme la grande prudence des maires face aux problèmes concrets que posent sa "réforme des rythmes scolaires" inquiètent le ministre au point de le faire renouer avec les méthodes du Second Empire qui assignait aux corps de l'Administration la tâche d'agents politiques du pouvoir, ce qui est très inquiétant...

Si le décret sur les rythmes scolaires a été publié, NUL NE CONNAÎT ENCORE LA TOTALITE DU PLAN DANS LEQUEL IL S'INSCRIT, A SAVOIR LA LOI DE REFONDATION DE L'ECOLE QUI EN EST ENCORE AU STADE DU PROJET ET QUI, POUR LE PREMIER DEGRE, RENVOIE A PAS MOINS DE 11 DECRETS DONT NUL, hormis le ministre, N'EN CONNAÎT LES DETAILS, CES DECRETS DEVANT ETRE PROMULGUES APRES LE VOTE DE LA LOI... !

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