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vendredi 11 octobre 2013

Rythmes scolaires : pour la suspension et l’abrogation du décret, la question de la grève est posée

Alors que le ministre, le président de la FCPE, et le SE-UNSA se répandent dans les médias pour vanter les mérites supposés de la mise en oeuvre du décret du 24 janvier sur les rythmes scolaires, les enseignants, les parents expriment de plus en plus massivement leur refus des conséquences de ce décret.

Après la suspension à Crillon, Janvry (Essonne) ne mettra pas en place la réforme en 2014 !

Après la décision des communes de Crillon, Haucourt, Vrocourt et Martincourt, dans l’Oise de suspendre la mise en oeuvre du décret du 24 janvier, la commune de Janvry dans l’Essonne a décidé de ne pas l’appliquer en 2014. La preuve est faite que la suspension de la mise en oeuvre du décret est possible. C’est une urgence.

Les aménagements aggravent la territorialisation : seule issue, l’abrogation !

Suite à la grève à 95% du 3 octobre à Aubervilliers, le DASEN dans une lettre commune avec le maire, annonce qu’il met au service de la commune deux fonctionnaires d'Etat : un enseignant et un administratif « pour apporter des solutions concrètes aux problèmes identifiés par les parents les enseignants et les intervenants ». Ainsi « pour apporter des solutions » au chaos créé par le décret du 24 janvier, il faudrait accepter la mise au service des élus locaux de fonctionnaires d'Etat. C’est l’accélération du transfert de l'école publique et laïque vers les collectivités territoriales. Une seule réponse : abrogation du décret.

Si les maires ne cèdent pas, si le ministre ne renonce pas, la question de la grève est posée

A Paris l’assemblée générale, qui a réuni le 8 octobre 200 enseignants avec le SNUDI-FO, le SNUipp-FSU, SUD Education et la CGT, appellent à un « rassemblement lundi 14 octobre à 17 h 30 pour exiger l’arrêt du dispositif de l’ARE, et rappeler notre volonté d’abrogation du décret.
Ils invitent les parents, les personnels de la Ville à se joindre à ce rassemblement.
Si la Ville maintenait son dispositif, la question de la grève serait posée comme il a été décidé par l’AG du 8 octobre

A Aubervilliers le 8 octobre, enseignants et parents ont décidé d’un nouveau rassemblement à la mairie le 16 octobre « pour la suspension immédiate de la mise en oeuvre du décret du 24 janvier. ». La question de la grève le même jour que les enseignants de Paris a été posée.

A Ris-Orangis, le maire a reçu une délégation de la centaine de collègues réunis devant la mairie le 7 octobre pour lui demander de « cesser la mise en place de la réforme sur la commune ».

A Toulouse, 350 enseignants se sont rassemblés le 9 octobre à l’appel du SNUDI-FO, du SNUipp-FSU, de la CGT et de SUD. A l’issue de ce rassemblement le SNUDI-FO avec le SNUipp-FSU de Haute-Garonne ont posé la question de la grève «pour l’abrogation du décret Peillon ».

Dans l’Oise, le SNUipp-FSU et le SNUDI-FO discutent d’un appel à la grève pour « la suspension immédiate du décret».

  • Le SNUDI-FO invite ses syndicats départementaux à poursuivre et amplifier les initiatives pour exiger la suspension immédiate de la mise en oeuvre du décret et son abrogation.
  • Le SNUDI-FO s’adresse au SNUipp-FSU et à toutes les organisations syndicales du 1er degré pour une rencontre en urgence pour l’action commune pour la suspension des PEDT et l’abrogation du décret.
Montreuil le 9 octobre 2013

jeudi 3 octobre 2013

Reçue par Vincent Peillon, Force Ouvrière demande la suspension de la réforme des rythmes scolaires

Le mercredi 2 octobre, une délégation de la FNEC FP-FO a été reçue pendant près de 2 heures par Vincent Peillon, Ministre de l’Education nationale.

La délégation a abordé en particulier la question des rythmes scolaires et exprimé au Ministre l’état d’exaspération des personnels de toutes catégories face au désordre suscité dans toutes les écoles et communes concernées.

La FNEC FP-FO s’est prononcée dès le début, contre cette réforme des rythmes scolaires qui organise la confusion entre le scolaire et le péri scolaire et débouche sur la territorialisation de l’école publique par la mise en place des projets éducatifs territoriaux. Sa mise en oeuvre en cette rentrée confirme, hélas, toutes les inquiétudes.

Le Ministre reconnaît que la mise en oeuvre est incontestablement difficile mais confirme sa volonté politique d’aller jusqu’au bout en améliorant la « concertation » avec toutes les parties concernées et en sollicitant des propositions d’amélioration. La FNEC FP-FO a confirmé sa demande : ce n’est pas la concertation qui manque sur ce dossier et la seule proposition que nous formulons est de le remettre à plat et de suspendre immédiatement l’application de la réforme.

La délégation a alerté le ministre sur la nécessité de prendre en compte sans délais, et sans sous-estimation, l’inquiétude et la révolte des personnels: ils sont confrontés depuis la rentrée à une situation épouvantable sur tous les plans. C’est le résultat de la confusion entre le scolaire et le péri scolaire, confusion qui dans son application concrète paralyse les écoles et place les élèves et les personnels dans des conditions épouvantables.

La délégation Force Ouvrière a abordé avec le Ministre plusieurs autres dossiers : les conditions de la rentrée en particulier dans les lycées professionnels et les lycées, l’acte II de la refondation, la mise en place du Conseil Education Economie, la création des conseils écoles-collège et des contrats d’objectifs tripartites dans le second degré, la situation des personnels de direction, le droit syndical, le calendrier scolaire, la réforme des STI et ses conséquences pour les personnels, le contrôle en cours d’année pour le baccalauréat.

Concernant le Conseil Education Economie dont la fédération FO de l’enseignement a été arbitrairement écartée, le Ministre a indiqué sa volonté de débloquer la situation afin de tenir compte de la représentativité de Force Ouvrière, deuxième organisation dans le second degré. FO siégera ainsi dans ce conseil comme Confédération et comme fédération professionnelle.

Concernant l’acte II de la refondation, et les 13 groupes de travail annoncés en juillet par le Ministre pour préparer une mise en adéquation des statuts et notamment des obligations de service de toutes les catégories avec la refondation de l’école, Force Ouvrière a demandé au Ministre son calendrier puisque ces groupes de travail étaient annoncés pour le 1er septembre et les documents qui seraient soumis à discussion. Le Ministre a indiqué que calendrier et documents étaient en préparation ; l’ensemble serait prêt à la rentrée de novembre. La délégation Force Ouvrière a confirmé sa volonté d’entrer dans ces discussions avec la seule préoccupation de défendre les garanties statutaires de toutes les catégories de personnels.