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vendredi 27 septembre 2013

Consultation sur les programmes à l’école primaire : Ni socle commun, ni territorialisation. La réunionite doit cesser, les personnels n’en peuvent plus !

Le ministre organise une consultation des enseignants sur les programmes scolaires dans le cadre de la loi de refondation de l’école et de la mise en place du Conseil supérieur des programmes dont la mission est, entre autres, de « formuler des propositions sur le contenu du socle commun, sur les programmes scolaires (..) sur la nature et le contenu des épreuves de recrutement d’enseignants(…) »

Selon le ministre, cette consultation doit avoir lieu hors du temps de présence des élèves entre le 23 septembre et le 18 octobre pour la première phase. Une seconde consultation devrait porter sur les propositions de nouveaux programmes et sera à déduire des 18 heures d’animation pédagogique.

Les disciplines scolaires doivent relever de l’Education nationale

A cette occasion le SNUDI FO rappelle ce qu’il écrivait le 26 juin 2003 :

« Il serait aisé demain, - pour un gouvernement dont la volonté politique est la réduction de moitié du nombre de fonctionnaires dans un processus de décentralisation/régionalisation qui organise des transferts de personnels, - de profiter de cette confusion entre enseignement et animation et entre scolaire et périscolaire pour remplacer des postes de PE fonctionnaires d’Etat par des assistants d’éducation ou des animateurs locaux à moindre frais.

Il ne faudrait pas que les programmes scolaires soient le vecteur ou le prétexte au remplacement des matières d’enseignement par des activités directement reliées aux projets éducatifs locaux au travers de la mise en place des réseaux d’école et des EPCI placés sous la tutelle des collectivités territoriales et gérés par le nouveau dispositif d’assistant d’éducation.

FORCE OUVRIERE insiste donc pour que toutes les disciplines scolaires continuent à relever exclusivement de l’Education nationale et soient assurées par des enseignants, fonctionnaires d’Etat
».

Pour le SNUDI-FO l’élaboration de nouveaux programmes ne saurait être le prétexte à aggraver la confusion entre le scolaire et le péri scolaire et à introduire la logique des compétences de l’école du socle territorialisée contre l’enseignement disciplinaire.

Réunion, consultation concertation … trop c’est trop !

Le SNUDI-FO alerte le ministre sur la multiplication de réunions et consultations en ce début d’année alors que les conditions de cette rentrée (rythmes scolaires, postes…) placent les enseignants dans des conditions de travail déjà très fortement dégradées. Déjà une consultation préparatoire pour les Assises de l’éducation prioritaire est annoncée en octobre. Le SNUDI-FO demande au ministre de mettre fin à cette accumulation de tâches préjudiciables au bon fonctionnement des écoles.

Si le ministre veut connaître l’avis des enseignants sur les programmes actuels qu’il le fasse. Les directeurs n’ont pas, comme cela leur est demandé, à être utilisés comme secrétaires de séance pour rédiger le compte rendu des débats. Aucune de leurs obligations définies par le décret de 1989 ne prévoit un tel travail. Il appartient à la hiérarchie de réaliser une telle synthèse.

Le SNUDI-FO rappelle que
  • cette consultation ne peut pas être organisée en dehors des obligations de services (sur les 24 heures de concertation),
  • aucun enseignant ne peut être contraint de donner son avis sur les programmes,
  • les directeurs n’ont pas à rédiger la synthèse de cette consultation,
Il invite les enseignants à tenir un compte détaillé de ces 24 heures et à saisir le SNUDI-FO en cas de problème.

Montreuil, le 25 septembre 2013

jeudi 19 septembre 2013

Rythmes scolaires : impensable ! La réalité dépasse les pronostics : Ce désordre sans nom doit cesser immédiatement Le décret doit être abrogé sans délai !

Le 12 février dernier, à l’appel de la FNEC-FP-FO, de la FERC-CGT, de Sud Education et du SNUipp FSU, des dizaines de milliers de professeurs des écoles et d’instituteurs se sont mis en grève et ont manifesté pour exiger l’abrogation du décret du 24 janvier 2013 modifiant les rythmes scolaires.

Avec les organisations syndicales initiatrices de la journée du 12 février, les personnels dénonçaient :

  • le transfert de compétences de l’Etat aux communes auquel aboutit ce décret en confiant aux « collectivités compétentes » la responsabilité du Projet Educatif de Territoire (PEDT).
  • la dégradation prévisible des conditions d’accueil de la masse des élèves et la remise en cause de la gratuité d’accès à l’école publique
  • la dégradation prévisible des conditions de travail des enseignants et la remise en cause de leurs obligations statutaires.
3 semaines après la rentrée, la réalité dépasse les pires pronostics !
C’est un désordre sans nom dans la plupart des écoles concernées qui concerne tout à la fois les enseignants et les élèves ! Jugez plutôt

Les activités « municipalisées » : le grand « bazar » !

Dans la plupart des écoles, les activités relevant de la responsabilité des communes, se résument au rassemblement des élèves désoeuvrés sous les préaux ou dans les cours d’écoles, faute d’animateurs qui n’ont pas été recrutés ou qui ont déjà démissionné.
Lorsque ces activités ont été mises en place, il a été demandé aux familles dans nombres d’écoles de participer financièrement, ce qui remet en cause le principe de gratuité de l’école publique et instaure l’inégalité de traitement des élèves. La mise en place de ces activités est aussi l’occasion pour certaines municipalités de « subventionner » les associations « amies », voire des commerçants.

Locaux scolaires : l’invasion

Dans la plupart des écoles, notamment à PARIS, les activités « municipalisées » se déroulent dans les salles de classe d’où les enseignants sont chassés. Les préparations de matériels pour les cours du lendemain sont rendues ainsi impossibles. Pire encore, des enseignants retrouvent l’affichage de leur classe déchiré, des matériels individuels et collectifs dérobés.

La santé et la sécurité des élèves et des personnels menacées.

Les activités municipalisées conduisent à l’intrusion de personnes inconnues des directeurs d’écoles qui prétendent pénétrer dans les locaux pour assurer des activités, sans aucun contrôle possible. Il est donc malheureusement inéluctable que des élèves ou des personnels soient agressés.

Les inscriptions à ces activités étant facultatives, quotidiennement des élèves sont retrouvés errant à l’extérieur des écoles, « oubliés » dans leur école après sa fermeture car personne n’est en mesure de contrôler quel élève participe à telle ou telle activité quand elle existe réellement ! Du coup certaines mairies tentent de charger les directeurs et les enseignants de cette tâche d’inscription et de contrôle.

Les élèves de maternelle qui font la sieste, sont régulièrement réveillés pour participer à l’activité municipale. Contrairement à l’objectif ministériel affiché, les témoignages d’enseignants et de parents affluent qui attestent que les élèves sont plus fatigués qu’avant par ces changements incessants. Certains s’endorment même en classe le lendemain.

Les conditions de travail des enseignants détériorées

Deux fois par semaine les cours de l’après midi sont réduits à 1h ou 1h30, ce qui déstructure l’enseignement. Le temps de travail des enseignants est de fait augmenté tous les jours car ils doivent faire face aux interrogations et demandes incessantes des familles inquiètes pour leurs enfants

Travailler plus pour gagner moins !

Les enseignants sont obligés de revenir le mercredi, ce qui, outre la fatigue supplémentaire induit des dépenses supplémentaires pour les trajets ou les gardes d’enfants. Ainsi des enseignants ont calculé le coût de garde d’enfant engendré par cette journée de travail supplémentaire : tarif légal d’une garde à domicile pour un enfant : 7,24 € de l’heure, soit 145 € par mois ????

Des milliers d’enseignants au bord de la rupture

Quelques jours auprès la rentrée, les témoignages affluent, notamment à PARIS, mais de toute la France également, de collègues qui n’en peuvent plus de ce désordre généralisé.
Les enseignants ne supportent pas que leurs élèves soient abandonnés, voire livrés à eux-mêmes.
Ils ne supportent pas que l’on veuille leur faire porter la responsabilité de ce désordre.
Ils tirent la sonnette d’alarme en prévenant qu’ils vont craquer si la situation ne cesse pas immédiatement.

Les garanties statutaires remises en cause !

- Certains directeurs sont mis en situation d’être des employés des collectivités alors que l’administration de l’Education est dépossédée de ses prérogatives vis-à-vis de ses fonctionnaires d’Etat
Dans nombre de départements, à Paris, les directeurs sont convoqués à des réunions initiées par les collectivités. Sans que cela ne soit pris en compte dans le cadre des obligations de service, sans être défrayés pour les trajets, certains directeurs se retrouvent dans une situation où les maires tentent de se comporter comme de véritables donneurs d’ordre, sans que pour l’instant l’administration de l’Education nationale, seule habilitée à diriger ses fonctionnaires d’Etat, ne réagisse à cette tentative de transfert des personnels.

- certaines mairies traitent les enseignants comme leurs employés en se livrant à des chantages. Ainsi une mairie lance l’injonction aux enseignants de la commune d’accepter d’assurer les animations municipales sinon ils leur suppriment les surveillances de cantines et d’études ainsi que les rémunérations.

- L’annualisation du temps de travail est imposée à certaines catégories d’enseignants, les titulaires remplaçants, contre la réglementation en vigueur
Alors que le décret N° 90-680 du 1er août 1990 définit les obligations de service des enseignants du 1er degré de manière hebdomadaire, il apparaît que plusieurs DASEN ont donné la consigne de passer outre les textes réglementaires afin de pouvoir affecter les TR selon les besoins dans des écoles fonctionnant à 4 jours et d’autres fonctionnant à 4 jours et demi, amenant ainsi à des dépassements des 24 heures hebdomadaires d’enseignement.

Pour le SNUDI-FO, ce désordre généralisé doit cesser immédiatement
Il y a urgence !
L’application du décret du 24 janvier 2013 doit être suspendue
Le décret doit être abrogé pour que soit respecté :
- la stricte séparation du scolaire et du péri scolaire
- le statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants et des directeurs qui ne sont pas aux ordres des
collectivités
- les missions et des obligations de service des enseignants

Le SNUDI-FO exige qu’il soit mis un terme immédiat à la réquisition des classes – respect de  l’article L212 – 15 du code de l’Education (Les activités péri-scolaires ne peuvent pas porter atteinte à la formation initiale)

Informé de l’appel commun du SNUDI-FO et du SNUipp et de SUD Education PARIS à la tenue d’assemblée générale des enseignants « pour dégager les voies et les moyens pour obtenir sa suspension » le SNUDI-FO considère que cette initiative commune doit être reprise dans tous les départements et au plan national.

Ce qui est à l’ordre du jour, ce n’est pas un réajustement pour réussir la réforme, mais l’abrogation du
décret.

  • Le SNUDI-FO national s’adresse au SNUipp pour lui proposer de se rencontrer afin de discuter des initiatives à prendre pour obtenir satisfaction sur la revendication de la masse des enseignants du 1er degré : l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
  • Il invite ses syndicats départementaux à prendre toutes les dispositions pour réunir les enseignants sur ces revendications.
Montreuil le 18 septembre 2013

Calendrier scolaire : Ni diminution des congés, ni territorialisation du calendrier. C’est le point de vue qu’a exprimé FO.

La DGESCO a convoqué le 17 septembre une nouvelle réunion de concertation sur le projet de calendrier scolaire pour les années 2014/2015 à 2016/2017.

La FNEC FP-FO a rappelé que le calendrier scolaire détermine directement le temps de service des enseignants ainsi que la durée des congés des personnels administratifs qui éalisent les affectations pour la rentrée.

Que le ministre consulte largement sur le calendrier scolaire, c’est son affaire. Mais Force Ouvrière n’acceptera pas un calendrier des territoires annonciateur des pires remises en cause du statut de fonctionnaire d’Etat des personnels.

La FNEC FP-FO s’est opposée à tout allongement de la durée de l’année scolaire à 37 voire 38 semaines annoncé par le ministre Peillon, soutenu par le MEDEF et la FCPE, ainsi qu’à un zonage des congés d’été et à des calendriers différenciés pour les écoles, les collèges et les lycées.

La FNEC FP-FO a pris connaissance du communiqué du ministre en date du 18 septembre qui indique, concernant la réduction de la durée des congés d’été, que «des discussions s’ouvriront en 2015 quant à l’évolution possible des rythmes scolaires annuels». Ce report est une sage décision !

La FNEC FP-FO a demandé que soient respectées les 36 semaines de classe définies par le code de l’Education dont la première traduction doit être l’annulation de la récupération de la journée de prérentrée du lundi 2 septembre 2013 prévue le 13 novembre 2013.

La FNEC FP-FO constate que sans remettre en cause le principe de la récupération, toutes les organisations syndicales ont indiqué que cette récupération soulève de très nombreux problèmes d’organisation pour les personnels.

La FNEC FP-FO s’est opposée à une prérentrée en août (que ce soit le 28, le 29 ou le 30 août) qui prépare une réduction des congés d’été à 7 semaines, voire 6 semaines. Elle a demandé que la prérentrée soit reportée de fin août au 1er septembre de chaque année scolaire.
De plus, la prérentrée en août placerait les stagiaires, dont la nomination n’est effective qu’au 1er septembre, dans une situation non réglementaire en particulier pour la rémunération des jours travaillés en août.

La FNEC FP-FO revendique que le pont de l’Ascension soit attribué nationalement par décision du ministre. Elle n’acceptera pas que la revendication du pont de l’Ascension soit utilisée pour en faire une période de congés scolaires qui justifierait de repousser la sortie vers le 15 juillet.

La FNEC FP-FO invite toutes ses instances à prendre toutes les initiatives, y compris avec les autres organisations syndicales, pour exiger et obtenir l’annulation de la récupération de la journée de prérentrée du calendrier 2013/2014 prévue le 13 novembre : pétition, voeu au CTA, CTD, CAP…

Elle s’adresse à nouveau au ministre en ce sens.

Montreuil le 18 septembre 2013

« La refondation de l’école fait sa rentrée » en rémunérant les nouveaux personnels moins de 700 € par mois !

Alors que des milliers de professeurs ont manifesté le 10 septembre avec les salariés du public et du privé contre l’allongement de la durée de cotisations du plan Ayrault qui confirme et aggrave la réforme Fillon sur les retraites, V. Peillon pratique le même langage : la rentrée 2013 c’est les réformes précédentes maintenues, les salaires au plus bas, des droits qui s’effacent.

Pour les stagiaires 2013, les admissibles 2014, les nouveaux contrats, (EAP, contrats d’avenir), c’est une politique de conditions de travail dégradées, de baisse des salaires pour tous les nouveaux personnels dans les écoles et les établissements du second degré.

Pour FO, 2013 est bien une rentrée de rigueur pour tous les nouveaux collègues.

  • les emplois d’avenir professeurs effectueront entre 12 et 15h 30 par semaine, sur 36 semaines, pour 490€ bruts mensuels,
  • les admissibles 2014 perçoivent moins de 700 € nets, et s’ils sont admis en 2014, ils toucheront 300 € de moins que les stagiaires actuels.
  • les stagiaires 2013 ont les mêmes conditions qu’en 2012 : une seule décharge de 3 heures, une formation la plus part du temps réduite, quand ce ne sont pas des emplois du temps impossibles, des classes à examens, des CP ou CM2, des classes surchargées, des affectations sur plusieurs établissements éloignés des centres universitaires.
Pour FO, ces conditions ne sont pas tolérables.

Les stagiaires 2013 et les admissibles 2014 ont été convoqués dès le 26 août, parfois même avant.
Certains ont fait plus de 200 kms, et tout cela gratuitement !

FO demande au ministre le remboursement des frais engagés par les personnels alors qu’ils ne sont pas encore rémunérés !

Les EAP, les admissibles 2014, doivent poursuivre leurs études pour que les contrats soient validés ; ils ont payé des droits universitaires, la part sécurité sociale, la mutuelle.

Le Ministre doit prendre immédiatement les dispositions pour la prise en charge des frais de déplacement et d’inscription. C’est ce que revendiquer FO, cette question est urgente !

Pour FO, aucun personnel ne doit payer ou s’endetter pour avoir le droit de travailler
dans l’Education nationale tout en poursuivant ses études !

C’est en ce sens que la FNEC FP-FO s’adresse au Ministre.

Montreuil, le 17 septembre 2013.

samedi 14 septembre 2013

RENTRÉE 2013 : Le Décret du 24 janvier menace nos garanties statutaires

Dans tous les départements à cette rentrée, le SNUDI-FO est saisi des nombreuses remises en cause statutaires imposées par la mise en oeuvre de la loi de refondation et du décret du 24 janvier du ministre Peillon. Ces tentatives multiples « d’assouplissement de nos obligations de services » illustrent parfaitement les objectifs du ministre qui annonce la réunion de treize groupes de travail sur le statut, les missions dès septembre.

Les postes manquent partout, le recours aux contractuels ne règle rien

De très nombreuses écoles sont confrontées à une nouvelle augmentation des effectifs.
Dès le 4 septembre des délégations se sont rendues, avec le SNUDI-FO, dans les IA du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine, de la Vienne, du Gard, de l‘Aveyron, de Vendée, de Côte d‘or … pour réclamer les postes qui font défaut : classe, RASED, CLIN, ZIL, BD …
Dans cette situation le recours massif à des contractuels (plus de 200 en Seine-St-Denis), le plus souvent à temps incomplet pour des salaires de misère, aggrave la désorganisation les écoles.

Avec le décret du 24 janvier sur les rythmes scolaires, nos droits statutaires sont attaqués, les salles de classe réquisitionnées par les maires

La ville de Lyon s’oppose à une ouverture de classe au motif que la salle est nécessaire aux activités municipales. A Paris, comme dans la majorité des communes qui ont appliqué la réforme en 2013, la mairie entend réquisitionner les 5 549 salles de classe pour les activités municipales.

► Le SNUDI FO rappelle que l’article L212-15 du code de l’Education précise que les locaux scolaires ne peuvent pas être utilisés à d’autres fins que l’enseignement pendant « la formation initiale » et que les « activités » doivent « être compatibles avec la nature des installations et l’aménagement des locaux »

Les enseignants, adjoints et directeurs, « aspirés » dans les activités municipales

Face à des animateurs dépourvus de matériel, des animateurs absents, des animateurs sans liste d’élèves inscrits, les PE devraient s’impliquer, sur leur temps personnel, dans l’organisation des activités municipales. A Tours, les PE organisent le transfert des élèves de la classe vers les ateliers périscolaires à midi ou à 15h30. Dans l’ Essonne, ils assurent la garde des élèves dans l’attente d’animateurs en retard, bien souvent ils gèrent au mieux les élèves perdus dans un dispositif ingérable.

A Paris, les directeurs sont sommés de se soumettre aux décisions et injonctions de la mairie alors qu’ils sont déjà submergés de nouvelles tâches qui s’additionnent à celles très nombreuses imposées au delà du décret de 89.

A St-Denis-de-la-Réunion, l’IEN demande aux enseignants d’établir la liste des activités municipales nécessaires « en cohérence et en complémentarité avec les actions de votre projet d'école ».

► Le SNUDI-FO rappelle que les instituteurs et les PE, qu’ils soient adjoints ou directeurs, ne sont ni des employés communaux, ni des bénévoles associatifs.

Menaces sur les 24 heures hebdomadaires d’enseignement des titulaires remplaçants
le SNUDI-FO fait respecter le décret n ° 90-680

Dans le Lot-et-Garonne, l’Ain, le Calvados, le Tarn, le Pas-de-Calais, la Loire-Atlantique, le Doubs… l’administration tente d’annualiser, sous diverses formes, le temps de service des remplaçants (ZIL, BD) pour s’adapter au décret du 24 janvier.

En Seine-St-Denis, suite aux interventions du SNUDI-FO qui a fait voter un voeu au CDEN (FNEC FP-FO, FSU, UNSA et FCPE) pour le respect des 24 heures d’enseignement hebdomadaire pour les titulaires remplaçants, le DASEN a dû reconnaître que le décret de 90 est toujours en vigueur. Les ZIL et BD assureront 24 h d’enseignement hebdomadaire et pas une minute de plus, conformément au statut des PE.

► Le SNUDI FO rappelle que le décret n°90-680 du 1 er août 1990 fixant 24 heures d’enseignement hebdomadaire est toujours en vigueur et qu’il s’impose à tous.

A Paris, le voeu présenté par FO, demandant « au recteur de suspendre le dispositif portant sur l’organisation des nouveaux rythmes scolaires » a été voté par FO, la FSU et SUD.

Le SNUDI-FO s’adresse au ministre : cette situation doit cesser.

Il n’y a pas d’aménagements possibles du décret du 24 janvier,
Il n’y a pas d’arrangement possible contre notre statut !

La réforme doit être suspendue, le décret doit être abrogé !
Les PE sont des fonctionnaires d’Etat, 
pas des bénévoles associatifs ou municipaux.

Montreuil, le 13 septembre 2013

jeudi 5 septembre 2013

Projet Ayrault sur les retraites et rentrée scolaire : nous sommes très loin d’une « rentrée apaisée » !

La rentrée scolaire 2013, « celle de la mise en oeuvre de la refondation » selon le ministre Peillon, va intervenir quelques jours après l’annonce du projet Ayrault qui poursuit et aggrave la loi Fillon sur les  retraites.

La FNEC FP FO appelle tous les personnels à répondre à l’appel des confédérations FO et CGT, rejointes par la FSU et Solidaires, à la journée nationale interprofessionnelle de grèves et manifestations le 10 septembre prochain contre le projet de réforme des retraites, pour l’augmentation de salaires, pour la création de postes et d’emplois.

Ainsi les mesures de « refondation de l’école » commencent par l’annonce que les personnels de l’éducation nationale qui débutent leur carrière en moyenne à 26 ans partiraient à 69 ans pour une retraite à taux plein. Tout un programme !

La FNEC FP FO s’adresse à tous les niveaux aux syndicats et fédérations (FSU, CGT, SUD) pour des appels communs à la grève et aux manifestations du 10 septembre.

L’année scolaire 2012-2013 a été marquée par une très grande mobilisation de tous les personnels de l’Education nationale en défense de leurs salaires de leurs garanties statutaires et de leurs conditions de travail contre les mesures annoncées et décidées par le ministre Peillon sur les rythmes scolaires et la mise en place de l’école territorialisée, de l’école du socle de compétences.

Pour la FNEC FP FO, la rentrée va se dérouler dans un climat d’une extrême tension, car, comme le déclare Jean Claude Mailly, secrétaire général de la cgt-FO, « la politique menée aujourd’hui n’est pas très différente de la précédente. On est toujours dans l’entonnoir de l’austérité avec le gel du salaire des fonctionnaires, l’augmentation des impôts, la hausse à venir de la TVA… Cette logique libérale est suicidaire. On va dans le mur. …La situation est volcanique...»

Cette rentrée va être marquée par une aggravation des conditions de travail des personnels et des élèves : les postes manquent, les moyens manquent, les personnels manquent. Les emplois précaires à temps et salaires partiels sont substitués aux postes de fonctionnaires, les contre réformes continuent à désorganiser le fonctionnement des établissements. Nous sommes loin de la « rentrée apaisée » dont parlent le ministre et ses soutiens.

Le ministre annonce qu’il veut maintenant entamer l’acte II de la « refondation de l’école » en mettant en adéquation les statuts et les obligations de service des personnels avec les nouveaux besoins de son école du socle territorialisée.
Les garanties statutaires des personnels sont désignées comme l’obstacle. Pour le ministre, le statut des enseignants « est un point de blocage » . Il veut faire « évoluer les missions des enseignants » pour le lever. Et le ministre veut associer les organisations syndicales à cette remise en cause...

Ce sera sans Force Ouvrière qui reste et restera un syndicat indépendant agissant pour la défense des revendications, l’augmentation des salaires, la défense des statuts et informera les personnels de ce qui se prépare contre leurs garanties statutaires.

La FNEC FP FO appelle tous ses syndicats et ses sections à se réunir avec les personnels pour préparer la grève et les manifestations du 10 septembre, à établir dès la rentrée les revendications urgentes dont ils demandent la satisfaction et à prendre toutes les initiatives nécessaires pour les faire valoir en particulier auprès des DASEN et des recteurs. La FNEC FP FO demande audience au ministre de l’Education nationale.