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jeudi 21 février 2013

Enfin, le jour de carence est abrogé ! NON…ce n’est pas un cadeau !

Depuis sa mise en place, FO rejette et condamne le jour de carence qui pénalise et stigmatise les fonctionnaires et les agents publics. C’est une véritable mesure inégalitaire visant à opposer les agents publics aux salariés du privé, tout en faisant des économies budgétaires sur le dos des agents malades.
Les différentes actions menées par FO, les milliers de signatures obtenues en faveur de notre pétition ont enfin amené le gouvernement à l’abroger.

Au-delà de cette annonce rétablissant la situation antérieure pour les agents publics, de nombreuses questions demeurent quant à ses modalités. Abrogation dès la prochaine Loi de finances rectificative pour 2013, ou dans la cadre du Projet de Loi de finances pour 2014 ? Nous ne sommes pas en mesure d’y répondre à ce stade. Pour l’UIAFP-FO, l’abrogation doit être immédiate et nous posons également la question de la rétroactivité de cette mesure.

Après la suppression du contingentement du 8ème et dernier échelon de la catégorie C, autre revendication FO, c’est un pas supplémentaire en faveur des agents publics et plus particulièrement ceux en grande précarité.

Pour autant, l’UIAFP-FO rappelle que le compte n'y est pas.

Avec l’annonce d’une 3ème année consécutive de gel de la valeur du point d’indice, l’augmentation des retenues pour les retraites (retenues pour pension civile), la diminution de moitié des mesures catégorielles et le tassement des grilles indiciaires, la paupérisation des agents publics grandit, et l’attractivité de la fonction publique s’érode tous les jours un peu plus.

Sans oublier les grandes difficultés rencontrées au quotidien par les personnels, en raison des suppressions d’effectifs subies depuis de nombreuses années, qui ne permettent plus d’assurer les missions de service public dans des conditions normales.

C’est pourquoi, l’UIAFP-FO exprime à nouveau au gouvernement sa détermination à obtenir satisfaction y compris par la mobilisation sur les revendications suivantes :
  • Augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 5 %,
  • Attribution de 44 points d’indice supplémentaires immédiatement,
  • Refonte et revalorisation des grilles indiciaires des catégories C, B et A,
  • Ouverture d’un débat de fond sur les valeurs, les attentes et le rôle du Service public avant d’engager toute Modernisation de l’Action Publique (MAP),
  • Recrutement des effectifs supplémentaires pour mettre en adéquation les missions et les moyens,
  • Renoncement à un acte III de décentralisation « à la carte » qui remettrait en cause l’égalité de traitement des usagers et l’égalité d’accès aux services publics,
  • Abrogation de la loi HPST et renforcement du service public hospitalier.
L’UIAFP-FO, avec l’ensemble des personnels, engagera tous les moyens nécessaires pour faire aboutir ses légitimes revendications.

Paris, le 21 février 2013.

mercredi 13 février 2013

Cortège FO du 12 février






Après la grève nationale du 12 février : Décret sur les rythmes scolaires et projet de loi de refondation de l’école, le ministre doit répondre !

Plus de 60% des professeurs des écoles étaient en grève hier à l’appel de leurs organisations syndicales pour exiger du ministre l’abrogation de son décret modifiant les rythmes scolaires. Ils ont répondu massivement par la grève à l’appel notamment des fédérations FNECFP-FO, FERC CGT, SUD ÉDUCATION, FAEN.

Ce 12 février le SNUipp-FSU a aussi appelé nationalement sur ses propres positions.

Dans tous les départements la grève a été massive et d’importantes manifestations se sont déroulées, souvent sur des appels communs.

Dans les départements, les pouvoirs publics ont reçu des délégations, le ministre n’a pas reçu les fédérations, il n’a pour l’instant pas répondu à la grève massive du 12 février.

Le ministre doit répondre, il doit répondre à la grève nationale d’avertissement, il doit retirer son décret. Les professeurs des écoles ne veulent pas travailler le mercredi matin, ni le mercredi après midi, ils ne veulent pas de la double tutelle Etat – collectivités sur leurs missions et conditions de travail, ils ne veulent pas du projet éducatif territorial. Ils ne veulent pas de la territorialisation de l’école mise en oeuvre par le décret et que généraliserait le projet de loi.

Le ministre doit recevoir d’urgence les organisations syndicales pour répondre à l’avertissement des  personnels en grève pour le retrait de son décret.

Dans la grève et dans toutes les manifestations les professeurs de collège, de lycée, de lycée professionnel se sont associés aux professeurs des écoles :
  • Ils ne veulent pas de la régionalisation de la formation professionnelle,
  • Ils ne veulent pas de l’abandon aux régions de l’orientation scolaire,
  • Ils ne veulent pas de l’école du socle de compétences,
  • Ils ne veulent pas des services partagés école-collège,
  • Ils ne veulent pas des contrats d'objectifs tripartites Etat-collectivités-établissement
  • Ils veulent rester fonctionnaires d’Etat.
Le ministre annonce la discussion de son projet de loi au Parlement au printemps et le vote au début de l’été.

Après la grève nationale d’avertissement du 12 février, la voie de la sagesse c’est l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires et la remise à plat de tout le projet de loi. Le décret, c’est le début de la mise en oeuvre du projet de loi.

Le ministre ne peut pas rester sourd aux revendications !

Il doit recevoir les fédérations syndicales !


Les personnels veulent une réponse.


Ils demandent l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires !


Ils veulent la remise à plat du projet de loi de refondation de l’école !


Dès aujourd’hui la FNECFP-FO appelle les personnels à se réunir dans les établissements, écoles, collèges, lycées pour confirmer les revendications et exiger du ministre les réponses, exiger du ministre qu’il reçoive les fédérations.

Dès aujourd’hui, la FNECFP-FO appelle ses syndicats à prendre l'initiative de réunions intersyndicales à tous les niveaux.

Dès aujourd’hui, la FNECFP-FO propose à toutes les fédérations syndicales de se réunir lundi à 17H30 au siège de la FNECFP-FO. Elle proposera de demander une audience urgente au ministre de l’Éducation nationale afin qu’il réponde aux revendications, à commencer par l’exigence d’abrogation du décret.


lundi 11 février 2013

Le ministre a réuni tous les IEN et Directeurs Académiques

"J'attends de vous que vous alliez dans toutes les communes", "devant les conseils d'école, pour les aider à construire cette grande réforme", voilà ce qu'a demandé le ministre aux 1 400 inspecteurs qu'il a réunis à Paris vendredi 8 février. Et le ministre d’annoncer à cette occasion qu’après le travail du mercredi matin, il entend bien supprimer 2 semaines de congés en faisant passer l'année scolaire de 36 à 38 semaines !

Face au nombre grandissant de maires annonçant la non mise en oeuvre de son décret sur les rythmes scolaires à la rentrée 2013, le ministre Peillon veut-il utiliser le corps des inspecteurs pour aller porter la bonne parole aux élus du suffrage universel qui n'auraient pas bien compris tous les bienfaits de la désorganisation des écoles, de l'éclatement de l'Ecole publique en une mosaïque d'écoles avec le transfert de charges programmé par son décret promulgué à la hussarde, sans véritables négociations avec les syndicats et contre leur avis unanime ?

Face au refus grandissant des collègues qui, jour après jour, établissent les problèmes concrets posés par la mise en oeuvre de ce décret pour les élèves comme pour les personnels, au niveau des horaires, des emplois du temps, des "activité pédagogiques complémentaires" qui pourront être payantes ou des garderies qui en tiendront lieu, de l'engrenage du transfert d'enseignements - sportifs, culturels et artistiques... pour commencer ! - vers des "activités pédagogiques" plus ou moins organisées par les collectivités territoriales,  le ministre Peillon veut-il utiliser le corps des Inspecteurs pour aller porter la bonne parole dans les Conseils d'école, un cadre où les enseignants sont en service et tenus à l'obligation de réserve, c'est à dire dans l'impossibilité de donner leur avis, personnel aussi bien que collectif, sur le décret du ministre ?

Assurément, le succès annoncé de la grève de mardi 12 février, comme la grande prudence des maires face aux problèmes concrets que posent sa "réforme des rythmes scolaires" inquiètent le ministre au point de le faire renouer avec les méthodes du Second Empire qui assignait aux corps de l'Administration la tâche d'agents politiques du pouvoir, ce qui est très inquiétant...

Si le décret sur les rythmes scolaires a été publié, NUL NE CONNAÎT ENCORE LA TOTALITE DU PLAN DANS LEQUEL IL S'INSCRIT, A SAVOIR LA LOI DE REFONDATION DE L'ECOLE QUI EN EST ENCORE AU STADE DU PROJET ET QUI, POUR LE PREMIER DEGRE, RENVOIE A PAS MOINS DE 11 DECRETS DONT NUL, hormis le ministre, N'EN CONNAÎT LES DETAILS, CES DECRETS DEVANT ETRE PROMULGUES APRES LE VOTE DE LA LOI... !