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mardi 22 septembre 2015

«Politique de faveur» pour la ruralité... ou nouvelle remise en cause du service public d'Etat ?

Le 14 septembre dernier, dans la filiation du discours du Président de la République, la ministre de l’Education Nationale a publié 6 engagements, qui constitueraient, selon elle, une politique en faveur d’une école rurale de qualité.
 
S’appuyant sur la réalité des faits et des expériences déjà imposées, la FNEC FP FO considère qu’en matière de politique de faveur, il s’agit surtout d’orientations débouchant sur un plan d’économies budgétaires dans les zones rurales et un transfert des responsabilités de l’Etat vers les collectivités locales.
 
Toute la politique ministérielle, bien au contraire, accentue la désertification des zones rurales, accentuée par la réforme territoriale et axée sur les regroupements d’écoles, des remises en cause de la carte de formation, donc des fermetures d’établissements, par les mutualisations de services administratifs (Secrétariats de Circonscription IEN, CIO, DSDEN).
 
FO constate qu’en matière d’accompagnement, les orientations ministérielles conduisent surtout à supprimer des dizaines d’écoles rurales pour y substituer des regroupements forcés entraînant des déplacements longs et couteux pour les élèves, les familles et les collectivités.
 
Contrairement à l’engagement n°1, les territoires ruraux ne bénéficient pas de taux d’encadrement plus favorables que les zones urbaines », mais ils se voient surtout supprimer encore cette année des dizaines de postes.
 
La FNEC FP FO s’oppose également à la logique des conventions triennales entre le ministère et les collectivités locales qui visent à transférer à ces dernières, la responsabilité des fermetures de classes et d’écoles décidées par le Ministère de l’Education Nationale, tout comme elle s’oppose à la réforme territoriale dont l’impact sur les cartes de formations conduira à la fermeture de lycées.
 
Elle s’oppose aux regroupements qui ne sont que des prétextes à des suppressions de postes d’enseignants et de personnels tous azimuts, dans le cadre des économies budgétaires imposées par le pacte de responsabilité.
 
Pour FO, toute politique en faveur des zones rurales ne peut que passer par le maintien mais surtout le renforcement de tous les établissements, de toutes les Ecoles, de tous les services, garants de la présence de l’Etat et de l’Ecole Républicaine partout sur le territoire national.
 
C’est pourquoi la FNEC FP-FO revendique des créations de postes statutaires, l’abrogation de la Réforme territoriale, le maintien d’une Education nationale et s’oppose à la territorialisation de l’Ecole, renforcée par la loi Peillon.

Avenir de la Fonction Publique – PPCR : Un protocole inacceptable !!!

Après avoir consulté leurs instances respectives, les fédérations syndicales de fonctionnaires Force Ouvrière, composant l’UIAFP-FO, ont décidé de ne pas signer le protocole d’accord « Avenir de la  Fonction publique – Parcours professionnels, carrières et rémunérations » proposé par la ministre de la  Fonction publique, Marylise Lebranchu, au nom du gouvernement.
 
Les constats sont sans appel :
1- La perte du pouvoir d’achat depuis le gel du point d’indice en 2010 (-8%) n’est pas compensée par
les propositions gouvernementales (malgré la propagande ministérielle).
 
2- L’allongement des durées de carrière autofinance une revalorisation en trompe l’œil.
 
3- Un manque d’ambition pour améliorer la situation de tous les agents en place et pour garantir  ’attractivité de la Fonction publique.
 
4- L’intégration d’une part des primes dans le traitement est insignifiante, et de fait très insuffisante.
 
5- La longueur du calendrier de mise en œuvre des mesures salariales est inadmissible car le gouvernement ne peut rien garantir après 2017.
 
Les syndicats et fédérations Force Ouvrière de la Fonction publique considèrent que ce protocole d’accord  est insuffisant et n’offre pas la revalorisation attendue par les agents publics.
 
FO refuse, d’ores et déjà, la culpabilisation ou l’ostracisation des organisations syndicales indépendantes.
 
L’UIAFP-FO, non signataire des accords de Bercy ne s’estime pas liée par le principe de l’accord majoritaire que le gouvernement utilise quand cela l’arrange.
 
L’UIAFP-FO interpelle la Ministre de la Fonction publique, et plus largement le gouvernement, pour améliorer fortement ses propositions, notamment en revalorisant, immédiatement, la valeur du point d’indice.

Remise en cause du Statut / remise en cause du Code du travail : les deux faces d’une même attaque

Les propos du ministre de l’Economie contre le Statut général de la Fonction publique se placent, pour la FNEC FP-FO, dans la continuité de toute la politique de déréglementation mise en place, réforme après réforme, alors même que la Cour des comptes préconise encore plus de coupes budgétaires et de suppressions de postes.
 
Ils sont inacceptables.
 
La réponse du Président de la République qui pour certains a recadré son ministre, n’en demeure pas moins insatisfaisante.
Tout « en défendant » le statut, il indique qu’être fonctionnaire c’est ne pas refuser la modernité, savoir s’adapter et évoluer.
 
Si la modernité et l’adaptation se traduisent par moins de droits, moins d’acquis et moins de sécurité pour les agents comme ce qui est contenu dans les lois Rebsamen et Macron 1, ou encore le rapport Combrexelle remis au Premier ministre proposant la réécriture du code du travail, la FNEC FP-FO refuse d’être moderne.
 
Est-ce moderne que de cautionner le gel du point d’indice et la baisse des salaires ?
 
Est-ce moderne que de se satisfaire des suppressions de postes ?
 
Est-ce moderne que de fermer des services publics, des classes et des établissements ?
 
Est-ce moderne que d’individualiser les carrières et les rémunérations ?
 
Les propositions même de la ministre de la Fonction publique dans le cadre des discussions Avenir de la Fonction publique-Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations(AFP-PPCR)
vont dans le même sens, actant la perte de salaires depuis 2010, reportant aux calendes grecques la revalorisation du point d’indice, freinant les carrières et les possibilités de promotion, avalisant les dérèglementations déjà en cours détricotant toujours plus le Statut et remettant en cause les statuts
particuliers qui sont nos garanties et notre protection.
 
Remise en cause des obligations de service et des statuts,
Ouverture généralisée de l’apprentissage dans la Fonction publique de l’Etat,
Nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) qui individualise encore plus les salaires,
Réforme territoriale et loi Notre qui détruisent les services publics,
Loi de refondation qui territorialise l’Ecole,
Salaires bloqués.
 
Les personnels, titulaires ou contractuels, payent déjà lourdement le prix d’une politique d’offensive généralisée contre tous les salariés.
 
Pour la FNEC FP-FO la remise en cause du Statut, comme les attaques contre le Code du Travail, sont les deux faces d’une même politique. Dans tous les cas ce sont les garanties, les acquis sociaux et la protection des salariés qui sont dans la ligne de mire.
 
C’est pourquoi la FNEC FP-FO s’inscrit pleinement dans la déclaration de la Commission Exécutive Confédérale Force Ouvrière du 17 septembre, adoptée à l’unanimité :
 
« Après la loi dite « Macron 1 » qui remet en cause des droits des salariés(travail le dimanche, licenciements, prud’hommes, etc.) celle dite « Rebsamen » qui affaiblit notamment le rôle des
CHSCT et la réforme territoriale, la Commission Exécutive Confédérale s’adresse solennellement au gouvernement sur l’avenir du Code du travail et de la négociation collective.
 
Entériner les déréglementations en cours, inverser la hiérarchie des normes, s’inscrire dans le néolibéralisme européen destructeur de droit, subordonner le Code du travail aux dogmes
économiques constituerait une attaque frontale contre les salariés et les valeurs de solidarité et d’égalité.
 
Dans une telle hypothèse, FORCE OUVRIERE s’engagera dans un combat social et républicain.
 
Cette question ainsi que celles relatives au pouvoir d’achat, à l’emploi et à l’avenir du service public et des retraites seront au centre des débats du CCN des 7 et 8 octobre 2015, tant en termes de revendications que de possibilités d’action. »
 
Pour mettre un coup d’arrêt à toutes les dérèglementations et à toutes les politiques d’austérité, qui remettent en cause le code du travail, le statut général de la fonction publique, les conventions collectives et les statuts particuliers, c’est bien une initiative interprofessionnelle qui est l’ordre du jour.

mardi 8 septembre 2015

Rythmes scolaires : la ministre ne veut rien entendre ! Le SNUDI-FO appelle à la grève le 17 septembre.

Jeudi 17 septembre, les syndicats du 2nd degré SNETAA-FO, SNES-FSU, SN-FOLC, SNEP-FSU, la CGT Educ’action, SNALC, SUD Education, SUNDEP, SNCL, SIAES-FAEN, CNGA et AD-CGC appellent à la grève pour l’abrogation de la réforme du collège.
 
Rythmes scolaires : la ministre ne veut rien entendre !
Le SNUDI-FO appelle à la grève le 17 septembre.
 
Abrogation de la réforme des rythmes scolaires, abandon des PEDT et du projet de circulaire SEGPA Contre la régionalisation de l’Education nationale et le transfert de compétences aux collectivités
 
Après deux ans de mise en œuvre, le constat accablant : confusion entre le scolaire et le périscolaire, intrusion de plus en plus insupportable des municipalités dans le fonctionnement quotidien de l’école et dans le contenu des enseignements, remise en cause des droits statutaires. Sans oublier le manque de postes, de remplaçants, d’AVS pour les enfants handicapés, d’EVS pour les directeurs...
 
Dans le 1er degré, la réforme des rythmes scolaires et les PEDT, sont le pendant de la réforme du collège. Toutes deux sont néfastes tant pour les personnels que pour les élèves.
 
Toutes ces réformes découlent de la loi de Refondation de l’école et de la réforme territoriale qui remet en cause toute l’architecture de l’Education nationale (rectorats, inspections académiques-DSDEN ...) et donc le statut des enseignants, à commencer par celui des professeurs des écoles.
 
Avec les PEDT, la ministre veut franchir un nouveau pas
 
Aujourd‘hui, la ministre veut faire de l’année 2015-2016 celle de la mise en œuvre effective des PEDT, des «chartes d’engagement réciproque» pour «dépasser la segmentation qui n’a plus lieu d’être entre temps scolaire, périscolaire et extrascolaire»
 
Aujourd‘hui, la ministre veut faire un pas supplémentaire vers la mise sous tutelle de l’Education nationale «au moment (...) où les PEDT deviennent un instrument de travail avec les collectivités territoriales» (discours de rentrée du 24 août 2015). Déjà à Paris, le DASEN et la mairie ont adressé le 27 juillet une note aux écoles «proposant» l’organisation de 2 heures de concertation le jour de la prérentrée entre enseignants et personnels municipaux.
 
Aujourd‘hui, la ministre voudrait imposer la réforme du collège malgré le rejet des enseignants des collèges et des lycées massivement en grève le 19 mai à l‘appel de FO, du SNES, du SNEP, de la CGT, de SUD et du SNALC...
La situation n’a jamais été aussi grave pour les personnels : salaires bloqués depuis 5 ans, conditions de travail de travail de plus en plus dégradées...
 
Les enseignants du 2nd degré ne veulent pas de la réforme du collège,
les PE ne veulent pas de la réforme des rythmes scolaires
ils veulent garder leurs garanties statutaires !
 
Le SNUDI-FO appelle à la grève le 17 septembre
aux côtés des professeurs du 2nd degré
pour bloquer le démantèlement de l’école publique et de nos statuts.
 
► Le SNUDI-FO appelle les personnels à se réunir partout pour préparer la grève du 17 septembre
et à discuter des suites si la ministre ne répond pas aux revendications ;
► Il invite le SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education à discuter d’un appel commun à cette grève ;
► Il invite les syndicats départementaux à prendre toutes les initiatives pour la réussite du 17 septembre : réunions intersyndicales pour appeler en commun à la grève, organiser des réunions de collègues...
 
Montreuil, le 3 septembre 2015

mardi 1 septembre 2015

Rythmes scolaires : la Ministre ne veut rien entendre ! Il n'y a pas d'autre choix que de préparer la grève unie !

Le SNUDI-FO a été reçu par le cabinet de la ministre le 23 juin au lendemain de la publication du rapport d’étape sur « la généralisation des rythmes éducatifs » en application des décrets Peillon et Hamon.
 
Il a alerté, à nouveau, sur les conséquences dramatiques de la réforme : confusion entre le scolaire et le périscolaire, dégradation des conditions de travail, tutelle de plus en plus asphyxiante des collectivités, fatigue généralisée des personnels et des élèves, mercredi travaillé aux frais des enseignants, remise en cause des droits statutaires des PE, suppression d’ATSEM en maternelle...
 
Ce constat accablant est maintenant largement partagé. Le 22 juin, un grand quotidien national titrait : « Rythmes scolaires, le grand bazar »...
 
Face au désastre, la ministre s’obstine et promet...
 
... des PEDT généralisés et des «chartes municipales d’engagement réciproque»
 
Pour toute réponse aux innombrables problèmes, le ministère a répété sur tous les modes « Nous sommes en phase de stabilisation. Avec les projets éducatifs territoriaux (PEDT), les chartes et conventions à l’initiative des collectivités, on instaure de la cohérence entre les différents temps de l’enfant » !
 
«Stabilisation» ? Alors qu’à la rentrée, en raison de l’austérité imposée par le pacte de responsabilité, de nombreux maires changent les horaires des écoles, parfois pour la troisième fois, ou suppriment les activités périscolaires ou des postes d’ATSEM !
 
«Stabilisation» ? Alors que les refus de temps partiels se généralisent, que les titulaires-remplaçants ont de plus en plus de difficultés à récupérer leurs heures annualisées !
 
«Stabilisation» ? Alors que la réquisition des classes pour les activités périscolaires devient la norme, le ministère prétend que « ce sujet se décrispe » ! Chaque jour, les articles du Code de l’Education, qui soulignent que le maire doit obtenir l’accord préalable de l’école et que ces activités doivent être compatibles avec le fonctionnement normal du service, sont bafoués.
 
«Cohérence» ? Alors que la confusion scolaire/périscolaire règne dans les écoles, la ministre qualifie la réforme d’«excellent moyen (...) pour dépasser la segmentation qui n’a plus lieu d’être entre temps scolaire, périscolaire et extrascolaire» et pour donner toute autorité aux collectivités sur les enseignants, leurs obligations et temps de service.
 
C’est la même logique, celle de la territorialisation, celle de la refondation de l’école qui conduit aux conseils d’école communs entre les CM et la 6ème aboutissant à la polyvalence des professeurs du 1er et du 2nd degré.
 
 
... des évaluations, des études sur les effets de la réforme... jusqu’en 2017 !
 
« Evaluation » ? Alors que chacun constate la fatigue accrue des élèves, la ministre prétend que « l’apprentissage de la lecture est aujourd’hui plus précoce dans l’année grâce aux nouveaux rythmes scolaires » et le ministère, lors de l’audience, s’est félicité de « signes positifs favorisant la réussite de tous les élèves »...même si le rapport d’étape souligne qu’ « il est encore trop tôt pour mesurer scientifiquement le bénéfice des nouveaux rythmes sur les apprentissages » !
 
«Evaluation» ? Elle est sans appel pour les collègues : la réforme contribue à dégrader les apprentissages et les conditions de travail simultanément aux fermetures de classes. Les enseignants n’en peuvent plus ! Ils n’attendront pas les résultats fabriqués d’évaluations qui serviront d’alibis. Assez !
 
Il n’y a pas d’autre choix que de préparer la grève à la rentrée 2015 la grève pour sauver notre statut de fonctionnaire d’Etat et l’école publique !
 
Notre statut de fonctionnaire d’Etat est directement menacé par la réforme territoriale, par les rythmes scolaires et les décrets Peillon/Hamon dans le 1er degré et par la réforme du collège dans le 2nd degré.
 
Les rythmes scolaires c’est la réforme du collège, c’est la loi de refondation Peillon, pour l’abrogation des décrets, c’est la réforme territoriale dans l’Education nationale.
 
Nos collègues du 2nd degré, dans l’action commune des syndicats SN-LC-FO/SNETAA-FO/SNES-FSU/SNEP-FSU/CGT/SUD/SNALC, ont fait trois grèves importantes. Ils veulent l’abrogation des textes sur la réforme du collège. Ils ont décidé de se mettre en grève en Septembre après la rentrée.
 
Ce que nous voulons, c’est l’abrogation des décrets Peillon-Hamon sur les rythmes scolaires, produit de la réforme territoriale et de la loi de Refondation tout comme la réforme du collège.
 
Pour le SNUDI-FO, il y a nécessité de faire converger les enseignants du 1er degré et tous les personnels de l’Education nationale avec la mobilisation des enseignants du 2nd degré dans la grève avec leurs syndicats.
 
C’est pourquoi, informé de l’appel à la grève en septembre lancé par les syndicats SNES-FSU, SNEP-FSU, SNALC-FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action, SNEIP CGT, SNCL-FAEN, SIES-FAEN et le SUNDEP Solidaires :
 
« L’intersyndicale appelle les personnels à refuser toute anticipation de mise en œuvre de la réforme, quelle qu’elle soit », « Elles restent déterminées à combattre celle-ci, à obtenir son abrogation » et « s’engagent à construire ensemble un processus d’actions incluant une grève nationale en septembre ».
 
● Le SNUDI FO s’adresse à toutes les organisations syndicales du 1er degré pour qu’ensemble, nous appelions les personnels du 1er degré à la grève le même jour pour faire la jonction.
 
● Dès la rentrée, le SNUDI-FO proposera aux collègues de se réunir pour préparer la grève pour défendre les revendications, à commencer par l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires.■

La ministre repousse la mise en place du cycle ,CM1/CM2/6ème à la rentrée 2016

Lors du CSE du 2 juillet la ministre a présenté un projet de décret modifiant le décret n° 2013-682 relatif aux cycles d’enseignement à l’école primaire et au collège.
 
Confrontée à la résistance des personnels aux conséquences de la mise en œuvre de la loi de refondation de l’Ecole, notamment la réforme du collège et l’élaboration des nouveaux programmes, la ministre a décidé de repousser la date d’entrée en vigueur des nouveaux cycles.
 
Le cycle CM 1/CM2/6ème n’entrera pas en vigueur avant le 1er septembre 2016.
 
La FNEC FP FO prend acte de cette décision.
 
Elle rappelle que ce sont les cycles eux mêmes, et en particulier le cycle CM/6ème, produit de la loi de refondation, qui nuisent à la qualité de l’enseignement.
 
En effet, ce cycle prépare la fusion des corps des certifiés et des PE. Il vise à instaurer les échanges de service entre PE et certifiés pour mieux fondre leurs obligations de services respectives.
 
Il s’inscrit dans la logique du chantier ouvert par la ministre de la fonction publique sur les Parcours Professionnels, les Carrières, les Rémunérations (PPCR) dont un des objectifs est la mise en place d’un cadre statutaire commun aux 3 fonctions publiques, la réduction du nombre de corps dans la Fonction Publique d’Etat donc la remise en cause des statuts particuliers.
 
Autant de menaces sur les conditions de travail des enseignants qui ne sont pas dissociables de la « qualité de l’enseignement »
 
De plus la notion de cycle est contradictoire avec l’existence de classe par année adossée aux programmes nationaux d’enseignement.
 
Cette décision conforte l’exigence de l’ensemble des personnels d’abandon du conseil école /collège
 
Pour la FNEC FP FO, après le report du cycle CM /6ème aucun enseignant ne peut être tenu de participer à quelque titre que ce soit au conseil école/collège, véritable machine à fabriquer des tâches définies localement, et laboratoire de remise en cause des statuts.
 
FO veillera à ce que personne ne soit contraint à participer aux réunions du conseil école collège.

Exit les emplois d'avenir professeur : pas de petites économies pour le Premier Ministre !

La suppression des 8000 emplois d’avenir professeur (EAP) à la rentrée 2015, c’est le dernier coup de rabot budgétaire décidé par le gouvernement dans l’Education nationale : 22 millions d’euros récupérés....
 
Réservés aux étudiants boursiers, dispositif contestable par ailleurs, les étudiants effectuant 12 heures en établissements pour ...900 € en plus de leurs études et ne pouvant ainsi devant la lourdeur des taches demandées se trouver en situation de réussite aux concours, ce dispositif prend fin de façon brutale alors que des jeunes avaient postulé en juin 2015.
 
Le gouvernement a trouvé moins cher : la mise en place de l’apprenti professeur avec un contrat d’apprentissage qui fera donc office de professeur en alternant université et service devant élèves pour moins de 1000 € lui aussi.
 
On pourrait dire que le salaire est le même.....oui, mais le raisonnement est autre : sur un contrat d’EAP, les étudiants pouvaient postuler quelle que soit la faculté d’origine, quelle que soit la discipline. Les apprentis professeurs seront eux recrutés en fonction des besoins de chaque académie et des disciplines en déficit. Pour 2015, les nominés sont la Guyane (200), Créteil (120 professeurs des écoles).
 
L’introduction de l’apprentissage dans la fonction publique, c’est un coup porté au statut général, à son mode de recrutement par concours, c’est le début de la privatisation du statut.
 
Prenons un exemple très simple : des professeurs des écoles sont sur liste complémentaire dans l’académie de Créteil. La ministre s’était engagée compte tenu du nombre de postes non pourvus à les nommer comme fonctionnaires stagiaires. Seuls quelques uns l’ont été. Pour le reste elle pourra prendre dans les 120 apprentis prévus pour Créteil qui eux n’ont pas de déroulement de carrière, pas de droits, et ne deviendront pas titulaires. Un professeur des écoles qui débute, certes ne touche plus que 11% au-dessus du SMIC, mais là ce sera moins que le SMIC....et sans statut. Une autre économie sera donc faite : avec 300 apprentis, c’est 600 € par personne et pas mois qui sont économisés CQFD (différence entre SMIC brut et salaire indiciaire 1er échelon)
.
La poursuite de l’austérité, du pacte de responsabilité, « la maîtrise de la dépense publique pour faire baisser le coût du travail » (Manuel Valls, Les Echos, 24.08.2015) implique de sortir du statut général de la fonction publique, de baisser le nombre des fonctionnaires, de s’affranchir des postes aux concours, de payer une misère des « apprentis professeurs ».
 
Pour la FNEC FP FO, la question de la grève pour toutes les catégories de personnels est posée.
 
Elle propose aux personnels de se réunir dans les établissements, les secteurs, les services dès la pré-rentrée, pour mettre en discussion la préparation de la grève pour la satisfaction des revendications urgentes. Sur cette base, elle s’adresse aux autres organisations à tous les niveaux.
 
La FNEC FP FO a déposé un préavis de grève à compter du 31 août.

La situation n'a jamais été aussi grave pour les personnels. C'est la grève qui est à l'ordre du jour !

Les chiffres du chômage ne cessent d’augmenter, le pouvoir d’achat dégringole. Le Premier Ministre vient de déclarer dans une tribune dans Les Echos : « Nous devons poursuivre nos réformes.» Il confirme la politique de «baisse de la dépense publique et du coût du travail» dans le cadre du pacte de responsabilité et il annonce son intention d’aller plus loin dans la remise en cause du code du travail et des droits collectifs. «Ça suffit !», c’est ce que les salariés ont exprimé le 9 avril dans la grève interprofessionnelle à l’appel de FO, CGT, FSU et Solidaires.
 
Pour tous les personnels, de l’Éducation Nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche :
  • Les salaires sont bloqués. L’INSEE le dit : par rapport à l’inflation, ils ont perdu 10% dans la Fonction Publique depuis 2010.
  • Les postes manquent partout, dans les écoles, les établissements, les universités et les services.
  • Les garanties statutaires de tous les personnels n’ont jamais été aussi menacées. Avec les rythmes scolaires l’ingérence des collectivités dans les écoles est de plus en plus grande. Le décret Hamon dans le 2nd degré entre en vigueur à cette rentrée. Il permet d’allonger le temps de présence, de multiplier les réunions.
  • La réforme territoriale se met en place à marche forcée : des mutualisations sont annoncées dans les DSDEN et les rectorats, dans le but de supprimer des services, des postes, et de mettre en cause les règles de gestion des personnels.
Et la Ministre de l’Education nationale vient de déclarer qu’il faut aller jusqu’au bout de la loi de Refondation de l’École décidée il y a 3 ans, qu’il faut généraliser les projets éducatifs de territoires.
 
Les personnels rejettent massivement la réforme du collège. La Ministre répond le 25 août : « Je ne changerai pas de position, cette réforme entrera en vigueur. » Elle annonce ses prochains chantiers : réforme du lycée pour y introduire la logique du socle commun, réforme de l’évaluation des  enseignants.
Au même moment, la Ministre de la Fonction Publique soumet son projet d’accord «avenir de la fonction publique» «Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations». Objectif : tenter de faire cautionner le gel du point d’indice par les syndicats, et remettre en cause toutes les garanties du statut général et des statuts particuliers, pour les adapter à la République des Régions.
 
Des conditions de travail insupportables, un gouvernement qui, en cette rentrée, affirme sa volonté
d’en finir avec le cadre national de l’école, de tirer un trait sur les garanties statutaires... :
il est urgent de mettre en échec cette marche à la catastrophe.
 
C’est la grève qui est à l’ordre du jour pour toutes les catégories de personnels.
Il faut l’augmentation des salaires (+8% de la valeur du point d’indice tout de suite). Il faut le maintien de notre statut de fonctionnaire d’Etat, il faut stopper la dislocation de l’école publique menacée par la territorialisation et les mesures d’austérité.
 
Les syndicats du second degré (SNFOLC, SNETAA FO, SFSDPEP FO, SNES FSU, SNEP FSU, SNALC FGAF,CGT Educ’action, SNEIP CGT, SNCL FAEN, SIES FAEN, SUNDEP Solidaires) ont pris position le 29 juin dernier : Abrogation de la réforme du collège, grève nationale au mois de septembre.
 
Pour la FNEC FP FO, la question de la grève pour toutes les catégories de personnels est posée. Elle propose aux personnels de se réunir dans les établissements, les secteurs, les services dès la pré-rentrée, pour mettre en discussion la préparation de la grève pour la satisfaction des revendications urgentes. Sur cette base, elle s’adresse aux autres organisations à tous les niveaux.
 
La FNEC FP FO a déposé un préavis de grève à compter du 31 août.