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dimanche 30 novembre 2014

L’enjeu des élections professionnelles : les revendications des personnels



Pour la FNEC FP-FO, le scrutin en cours dans l’Education nationale n’a qu’un enjeu : les revendications des salariés de toutes catégories du ministère de l’Education nationale.

Il s’agit de porter les revendications en matière de salaires dans toute la fonction publique, en matière de postes et de conditions de travail et en matière de défense des garanties statutaires de toutes les catégories, de défense du statut général de la Fonction publique pour les fonctionnaires, de défense de la revendication d’accès au statut pour les non-titulaires.

Il s’agit d’élire dans les Comités Techniques et dans les CAP, des représentants syndicaux dont la préoccupation et le mandat sont de défendre ces revendications et non d’accompagner la politique gouvernementale qui leur tourne le dos.

La mise en œuvre de la loi de refondation de Monsieur Peillon est la mise en œuvre dans l’Education nationale de la politique d’austérité du gouvernement.
C’est aussi la mise en œuvre de l’école des territoires qui tourne le dos à l’école de la République.

Rythmes scolaires, refondation de l’éducation prioritaire, décrets statutaires, réforme territoriale, régionalisation de la formation professionnelle et de l’orientation scolaire, toutes ces mesures introduisent à marche forcée le désordre, la confusion dans le fonctionnement du service public. Elles remettent en cause tout à la fois les règles nationales de fonctionnement de l’institution scolaire et les garanties statutaires nationales pour les personnels.

Pour la FNEC FP-FO, il s’agit de résister à ces mesures, dans les CAP, dans les Comités Techniques, pour permettre aux personnels par leur mobilisation de les mettre en échec.
En dernière analyse la seule représentativité qui compte est la capacité de l'organisation syndicale à mobiliser les salariés pour la satisfaction des revendications.

Rien ni personne, aucune provocation ni campagne de calomnies très éloignées du débat sur les revendications ne nous feront dévier de ce mandat que nous sollicitons des personnels. C’est l’axe essentiel de notre action syndicale indépendante de fédération confédérée ; c’est avec toute la confédération Force Ouvrière la bataille de résistance à la casse du service public et de la fonction publique, conséquence directe du pacte de responsabilité et des dizaines milliards de cadeaux alloués aux patrons.
Force ouvrière prépare un rassemblement national interprofessionnel contre le pacte de responsabilité et l'austérité le 16 décembre prochain à Paris.

La FNEC FP-FO appelle les personnels à voter, à se déterminer dans ce scrutin sur le cahier de revendications présentées par les organisations syndicales.
La FNEC FP-FO appelle les personnels de toutes catégories à donner leurs voix à la FNEC FP-FO et à ses syndicats nationaux.

                                                                                              Montreuil, le 30 novembre 2014

mardi 25 novembre 2014

Simplification des tâches des directeurs : un pas de plus vers la territorialisation

La circulaire n° 2014-138 du 23/10/2014 parue au BO n°41 du 6 novembre 2014 concerne la simplification des tâches des directeurs d’école. Si le mot « simplification » peut séduire, sur le fond, celle-ci relève d’une volonté de territorialiser le statut de fonctionnaire d’Etat des directeurs.

Dès le premier mot, la circulaire annonce des « Protocoles de simplification des tâches ». Il y aurait donc des protocoles différents définis dans chaque académie, dans chaque département au sein de groupes de travail issus des CTSD. .. Ce serait la fin de la fonction de directeur d’école de la République.

Chaque académie, au niveau départemental, mettra en place des groupes de travail entre novembre 2014 et mai 2015 pour élaborer des propositions d’évolution des différentes procédures administratives puis, un protocole académique sera rédigé à l’issue de cette phase de concertation départementale.

Ainsi, un directeur d’école de l’académie de Marseille n’aura pas les mêmes tâches, voire plus les mêmes missions, que celui de l’académie de Rouen, Strasbourg ou autres. L’école morcelée se trouverait sous l’emprise des pouvoirs territoriaux.

Chaque académie pourra ainsi sous prétexte de simplification construire une fiche de poste spécifique au directeur d’école. Cette fiche sera dérogatoire à la base statutaire du décret de 1989 à l’image de celle des directeurs d’école recrutés sur profil en zone ECLAIR.

Quant à l’amélioration des outils de gestion et de communication, cela reste encore très flou voire pour  certains outils un moyen de compliquer une fois de plus les tâches des directeurs.

L’application Ececa (élection conseil d’école, conseil d’administration) en est un exemple. Le seul but étant d’éviter aux directeurs d’école de calculer le quotient électoral. L’envoi des résultats des élections via Ececa est devenu si compliqué que certains collègues ont abandonné au bout de quelques heures, regrettant le temps où il suffisait de reporter quelques nombres dans les bonnes cases ...

Cette circulaire est donc,sous couvert de démarches spécifiques de simplification, un moyen détourné pour que le directeur perde de son statut de fonctionnaire d’état et soit intégré un peu plus dans un magma territorial.

Le SNUDI-FO demande audience à Madame la Ministre afin qu’elle garantisse que le directeur d’école reste un Professeur des Ecoles, fonctionnaire d’état, dans le respect du décret de 1989 et qu’aucune «simplification» ne puisse entrer en contradiction avec celui-ci.

Montreuil, le 20 novembre 2014

Rythmes scolaires : lettre ouverte à Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale

Madame la Ministre,
Vous avez reçu le 19 novembre une délégation mandatée par la Conférence nationale pour l’abrogation des décrets Peillon/Hamon instituant la réforme des nouveaux rythmes scolaires, organisée à l’initiative du SNUDI-FO avec le soutien des fédérations FO des personnels de l’Education nationale et territoriaux, la participation du syndicat CGT Educ’action et un message de la CGT services publics.
250 délégués enseignants et territoriaux participant à cette conférence venus de tous les départements, ont établi l’état des lieux précis des conséquences de la réforme des rythmes scolaires généralisée depuis septembre dernier. Il est saisissant : la situation est alarmante !
La situation est alarmante
Madame la Ministre : la réalité est crue ! Elle va à l’encontre de toutes vos déclarations d’autosatisfaction qui procèdent d’une volonté d’imposer la loi du silence sur les enseignants, sur les personnels territoriaux, mais aussi sur les familles et les élus locaux.
La réalité, c’est que pour tous les personnels, cette réforme entraîne une augmentation de l’amplitude hebdomadaire du temps de travail, la dégradation de leurs conditions de travail, la remise en cause de la gratuité de l’école, de l’égalité d’accès à l’instruction, des règles de sécurité et du respect de la laïcité.
La réalité à laquelle sont confrontés les personnels, c’est le désordre, la confusion scolaire/péri scolaire qui occasionne une perte de repère des élèves, la réquisition des salles de classe et des salles de maître par les mairies qui expulse les PE des locaux et la mutualisation d’office du matériel pédagogique, les refus de temps partiel, la dégradation de l’entretien des locaux scolaires, l’affectation des ATSEM aux animations… et une augmentation de leurs frais professionnels  alors que les salaires sont bloqués.
La réalité c’est que cette réforme entraîne pour tous les élèves une plus grande fatigue, réduisant d’autant leurs capacités d’attention et de concentration pour les apprentissages scolaires. La réalité c’est le stress et l’inquiétude des parents d’élèves confrontés à des horaires incohérents et à des enfants perturbés.
Contrairement à ce que vous affirmez...
Madame la Ministre, contrairement à vos affirmations, cette réforme conduit à la disparition des enseignements artistiques et sportifs de l’école publique qui étaient dispensés à tous les élèves.
Contrairement à ce que vous affirmez, cette réforme a conduit à des départs massifs des élèves de l’école publique vers l’école privée pour laquelle cette réforme n’est pas imposée.
Contrairement  à ce que vous affirmez, cette réforme conduit à placer les personnels et l’école publique sous la tutelle des collectivités territoriales, notamment pour les horaires. Elle s’inscrit totalement  dans la loi de Refondation  de l’école et la mise en œuvre de la réforme territoriale.
Contrairement à ce que vous affirmez, cette réforme remet en cause les statuts des personnels comme en témoigne la publication du décret n° 2014-942 du 20 août 2014 instaurant la flexibilité et l’annualisation du temps d’enseignement des PE, sans garantie de récupération.
Contrairement à ce que vous affirmez, cette réforme conduit à un véritable saccage des principes républicains d’égalité de traitement et de gratuité de l’école publique.
Si vous persistiez dans les orientations actuelles, la situation ne peut qu’empirer en conséquence  des orientations de réduction des dépenses publiques décidées par l’Etat et les collectivités territoriales.
« On n‘en peut plus, on en a assez. Il faut que ça cesse ! »
Madame la Ministre, il faut que cela s’arrête. Les personnels clament haut et fort « On n‘en peut plus, on en a assez. Il faut que ça cesse ! ». L’application des décrets Peillon-Hamon doit être suspendue,  ces décrets doivent être abrogés.
C’est cette situation que la délégation de notre Conférence nationale vous a exposée dans le détail en multipliant les exemples. Votre directeur de Cabinet s’est engagé à examiner plusieurs des situations exposées. Mais sur le fond, vous avez confirmé et maintenu la poursuite de la réforme.
Nous ne pouvons l’accepter.
Nous refusons la poursuite des dégâts et le désastre qui se prépare.
Vous ne nous laissez d’autre choix que de reprendre et poursuivre la mobilisation
générale, y compris par la grève si nécessaire pour vous contraindre à regarder la
réalité et stopper la réforme des rythmes.
Paris, le 19 novembre 2014
La Conférence nationale a décidé de communiquer cette lettre ouverte pour information aux associations d’élus, elle a décidé de soumettre cette lettre publique à la signature de tous les personnels, enseignants et territoriaux, et des parents d’élèves.

jeudi 20 novembre 2014

A l'initiative du SNUDI-FO avec la FNEFP-FO, de la FSPS-FO, plus de 250 délégués enseignants et territoriaux ont participé à la Conférence Nationale pour la suspension immédiate de la mise en oeuvre des décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires, et leur abrogation

« On n‘en peut plus, on en a assez. Il faut que ça cesse !”

Pendant 5 heures un feu roulant de témoignages tous plus accablants les uns que les autres a dénoncé les conséquences catastrophiques de la généralisation, en cette rentrée, de la réforme des rythmes scolaires dans les écoles. Un tonnerre d’applaudissement a salué l’intervention d’une déléguée qui s’est écrié « On n‘en peut plus. On en a assez. Il faut que ça cesse ! »

Chaque intervention a démenti les déclarations mensongères de la ministre.

Chaque intervention a démenti les déclarations de la ministre qui affirme régulièrement que la réforme se passe bien, qu’elle est acceptée, qu’il n’y a aucun problème et que tout rentre dans l’ordre deux mois après la rentrée. La CGT-éduc, présente, a pris la parole, avec l’aval de la CGT Services Publics qui ne pouvait être présente.
Tant les enseignants que les personnels territoriaux ont expliqué en détails avec des exemples précis, la dégradation de leur conditions de travail, la remise en cause de la gratuité de l’école, de l’égalité d’accès à l’instruction, des règles de sécurité et du respect de la laïcité. Ils ont dénoncé entre autres le désordre, la confusion scolaire/péri scolaire qui occasionne une perte de repère des élèves, la réquisition des salles de classe et des salles de maître par les mairies qui expulsent les Professeurs des Ecoles des locaux ainsi que la mutualisation d’office du matériel pédagogique, la remise en cause des 24 heures d’enseignement hebdo pour les TR sans garantie de récupération, les refus de temps partiel, la dégradation de l’entretien des locaux scolaires du fait de l’affectation des ATSEM aux animations, alors que ces missions n’entrent pas dans leurs compétences…
Ils ont rapporté le stress et le mécontentement des familles face à la désorganisation des écoles, aux horaires différents chaque jour, aux activités sans intérêt, payantes, mal encadrées…
Autant de conséquences néfastes pour les conditions d’apprentissage des élèves et de facto pour les personnels, qui sont toutes, sans contestation aucune, engendrées par la réforme des rythmes scolaires.

Une délégation de la Conférence a été reçue.

Les 250 délégués ont désigné une délégation mandatée qui s’est rendue chez la ministre à 17 h00 pour lui exposer la situation catastrophique que subissent les enseignants et les fonctionnaires territoriaux dans les écoles. La délégation a demandé la suspension immédiate de la mise en place de la réforme et l’abrogation des décrets Peillon et Hamon.

« Vous ne nous laissez pas d’autre choix que d’amplifier la mobilisation, y compris par la grève ! »

Face au refus de la ministre de prendre en compte les faits accablants établis par la conférence et confirmés par toutes les enquêtes, la délégation a informé de la décision de :

• publier l’intégralité des interventions et mandater la FNECFP-FO et la FSPS-FO pour réunir à nouveau l’interfédérale FO ; CGT ; SUD et SNUipp sur les rythmes scolaires

• faire signer en masse une lettre ouverte à la ministre par les enseignants, les personnels territoriaux et les parents qui se conclut par « Vous ne nous laissez pas d’autre choix que d’amplifier la mobilisation, y compris par la grève ! ». En outre, la délégation a informé le représentant de la Ministre que cette lettre sera également adressée aux associations d’élus.

dimanche 16 novembre 2014

Modernisation des métiers de l'Education Nationale : la FNEC FP FO réaffirme ses positions

La ministre a réuni l’ensemble des fédérations de l’Education nationale ce 13 novembre pour une présentation des conclusions des 14 groupes de travail consécutifs à la mise en oeuvre de la loi de refondation.

C’est sur la base du dossier remis à la presse que la ministre a ouvert cette réunion sur la « modernisation des métiers de l’éducation nationale ».

Pour la ministre, c’est « l’aboutissement d’un travail indispensable », dont on peut se « réjouir collectivement ».

A l’inverse, FO a réaffirmé ses positions : l’évolution inscrite dans toutes les fiches des 14 groupes de travail conduit à une profonde modification des missions actuelles des personnels et à un bouleversement statutaire. Les personnels seraient confrontés, comme FO l’a indiqué depuis le départ, à des statuts déclinés territoire par territoire et à des missions locales.

Pour FO, le cadre national de l’Ecole, de l’instruction, du statut doit être maintenu avec chacun de ses corps et de ses spécificités statutaires. Or ce n’est pas la décision qui a prévalu. Ainsi, pour la première fois dans l’éducation nationale, la ministre procède à la fusion de deux corps, celui des COP et des psychologues scolaires, sans que ne soient garanties leurs actuelles obligations réglementaires de service.

La Ministre présente une vision idyllique des résultats des groupes de travail mais la réalité vécue par les personnels administratifs, de direction, sociaux, de santé, enseignants, CPE, est tout autre.

La FNEC FP-FO a rappelé que les traitements baissent, que le pacte de responsabilté se décline chaque jour dans les classes et les services, les revendications sont bien là. Pour la ministre, la loi de refondation doit s’appliquer: cette mécanique infernale signifie pas moins de 30 décrets, 20 circulaires et arrêtés parus et à paraître, tous applicables à la rentrée 2015. C’est déjà le cas des décrets du 20 août 2014 tant celui qui abroge les décrets de 1950 que celui qui annualise le service des titulaires remplaçants dans le premier degré.

A la veille des élections des élections professionnelles, le vote FO prend tout son sens pour affirmer ensemble :

- abrogation de la réforme des rythmes scolaires, que confirmera la conférence nationale du 19 novembre,
- abrogation du décret du 20 août 2014 qui détruit les décrets de 1950,
- augmentation de 8%de la valeur du point d’indice et attribution de 50 points pour tous.

Nomination en Suisse, élections professionnelles en France

Vincent Peillon, député européen, et ex-ministre de l’Education nationale, vient d’être nommé professeur à l’Université de Neuchâtel en Suisse.

En Suisse, il n’y a pas à proprement parler de système scolaire national, la Suisse compte 26 systèmes éducatifs, 1 pour chacun des 26 cantons qui financent avec les communes à 80% le fonctionnement des établissements scolaires. En Suisse romande, les enseignants du premier et du second degrés ont le même statut. Par ailleurs, d’un canton à l’autre, statut, missions et obligations de service des personnels sont différents.

Il y a quelques mois, Vincent Peillon maniait l’ironie vis-à-vis des professeurs donnant des cours particuliers pour « arrondir » leurs fins de mois. Il avait même suggéré dans le cadre de la politique de rigueur du gouvernement de bloquer les avancements d’échelon et le déroulement de carrière de tous les fonctionnaires pour « réduire le déficit public ».

Ces informations n’ont apparemment pas de rapport les unes avec les autres. Mais elles éclairent l’itinéraire de l’ex-ministre qui a donné son nom à la loi de refondation de l’école, mettant en oeuvre l’école des territoires. Il va dispenser un cours sur l’histoire de la démocratie, sur « le républicanisme et la pensée républicaine » alors même que la loi qu’il a promue est la matrice de toutes les remises en cause infligées à coup de décrets, de circulaires et de notes de service aux missions les plus fondamentales de l’école républicaine et à toutes les garanties statutaires de fonctionnaires d’état des personnels pour adapter leurs missions et leurs obligations de service à l’école des territoires.

Deux ministres ont succédé au ministre Peillon. Ils ont appliqué et appliquent sa loi, publient décrets et circulaires, continuent la réforme des rythmes scolaires, régionalisent la formation professionnelle, interdisent les redoublements (6 500 postes d’économie à la clé), abandonnent l’orientation aux régions, « aménagent les statuts » c'est-à-dire les démantèlent au gré des nécessités et projets territoriaux ou locaux. La loi Peillon dite de « refondation de l’école » modifie le cadre juridique de l’école publique. Elle met en cause tous les aspects de son fonctionnement et c’est de fait, contre sa mise en oeuvre que toutes les revendications des personnels de toutes catégories se dressent : salaires et indemnités, postes, programmes nationaux et diplômes, conditions de travail des personnels et d’étude pour les élèves.

Force Ouvrière s’est opposé à la loi Peillon et résiste avec les personnels à sa mise en oeuvre. D’autres organisations syndicales (l’UNSA, la CFDT, le SNALC) ont fait le choix de l’approuver et d’accompagner le ministre et la hiérarchie du ministère ; d’autres encore (la FSU et ses syndicats nationaux) se voilent la face, s’abstiennent, prennent des postures contradictoires, contestent parfois telle ou telle mesure pour mieux
cautionner l’ensemble. C’est d’ailleurs le même comportement qu’ont ces organisations syndicales sur le pacte de responsabilité qui concentre aujourd’hui toutes les mesures d’austérité et de rigueur contre les salaires, la protection sociale, les services publics et les statuts. La loi Peillon de refondation de l’école n’est rien d’autre que l’application à l’Education nationale d’une politique de rigueur et d’austérité qui vise à faire payer aux salariés et aux citoyens les conséquences d’une crise qui n’est pas la leur.A l’hôpital, la loi Peillon de « refondation de l’école » s’appelle « loi HPST », à la SNCF elle s’appelle « réforme ferroviaire », à la Poste elle s’appelle « réforme postale », aux finances publiques elle s’appelle « démarche stratégique ». Dans tous les cas, il s’agit de fermer les postes et de remettre en cause les missions.

En dernière analyse, c’est la résistance contre cette politique qu’il s’agit d’organiser.

La confédération Force Ouvrière prépare un rassemblement national à Paris, le 16 décembre prochain, contre le pacte de responsabilité, dont la suite sera la grève interprofessionnelle et la manifestation nationale.

Les élections professionnelles s’inscrivent dans ce contexte. Voter FO c’est d’abord et avant tout, donner mandat au syndicat qui résiste de prendre les initiatives qui s’imposent, c’est indiquer que chaque revendication particulière est légitime et que chacune s’inscrit dans un ensemble : le refus de la politique d’austérité.

Chaque revendication compte. Toutes les revendications sont légitimes.

Chaque voix FO comptera, toutes les voix FO sont nécessaires, tout le monde comptera les voix FO, à Paris et en Suisse…

jeudi 13 novembre 2014

Pourquoi deux grèves ? C'était il y a un an, les 13 et 14 novembre 2013

Rythmes scolaires
Pourquoi deux grèves ?

Les personnels du premier degré de Moselle sont appelés à la grève jeudi 14, mais aussi mercredi 13 !
Comment comprendre ? Force Ouvrière rappelle les faits.

Avant les vacances de Toussaint les syndicats du premier degré de Paris (SNUipp, SNUDI-FO, SUD et CGT) décident en intersyndicale d’appeler à la grève le 14 novembre pour “l’arrêt du dispositif actuel et continuent d’exiger l’abrogation du décret du 24 janvier 2013”.

Mi-octobre, la CGT invite les fédérations de l’Education Nationale ainsi que celles des personnels des collectivités territoriales à une intersyndicale nationale à Montreuil mardi 22 octobre pour envisager une action commune face au mécontentement grandissant parmi les personnels sur cette question des rythmes scolaires.
Le SNUipp fait savoir qu’il ne s’y rendra pas.

Cette interfédérale appelle l'ensemble des personnels du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, à faire grève le jeudi 14 novembre 2013, pour obtenir la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
Elle choisit volontairement le 14 novembre décidé par les enseignants parisiens.

Pourquoi pas le mercredi 13 ?
Chacun le sait, c’est le jour  de « rattrapage » plus que controversé du lundi 2 septembre imposé par le ministre au prétexte des 36 semaines complètes d’école pour les élèves. Mais le choix était donné aux IA entre le 13 novembre et le 11 juin. Un nombre non négligeable de départements ont choisi le 11 juin et les enseignants ne travaillent donc pas ce 13 novembre, ce qui empêchait la grève nationale.
De surcroît des groupements ou associations de parents appellent ce mercredi au boycott et recommandent de ne pas envoyer les enfants à l’école ce jour-là.

Appeler à la grève le mercredi 13 était source de confusion et l’interfédérale a choisi le jeudi 14, comme les personnels de Paris… tout en apportant “son soutien aux mouvements locaux DÉJÀ prévus les 12 et 13 novembre 2013”.

Pourquoi l’interfédérale n’appelle-t-elle pas avec le snuipp mercredi en Moselle ?
Certes l’appel à la grève du snuipp n’a été décidé que lundi soir (le 4). Certes le snuipp nous a gentiment invités à les rejoindre le 13 (il a toutefois d’office exclu l’inverse)… mais c’était impossible ! En effet les personnels territoriaux ne pourraient plus faire grève. Le préavis national couvre les personnels pour le jeudi 14. Choisir une autre date signifierait qu’un préavis soit déposé dans chaque municipalité. Autant interdire aux ATSEM de faire grève….

Malgré ce désaccord de date, Force Ouvrière se félicite de l’appel à la grève du SNUipp 57.
Il traduit le mécontentement profond des personnels devant cette contre-réforme, en Moselle comme ailleurs. Dans plusieurs départements le SNUipp appelle à la grève jeudi 14 novembre pour l’abrogation du décret : 08, 13, 21, 69, 84, 94...
En Meurthe-et-Moselle, le snuipp appelle à la grève jeudi 14 novembre.
Cependant, une fois n’est pas coutume, citons Le Figaro, pour lequel “tous les regards sont tournés vers le SNUipp” qui “affiche pour l’heure une position entre deux eaux, pris entre son soutien au ministre et les revendications de sa base”. Selon Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, “Le SNUipp ne demande pas une abrogation du décret mais son assouplissement…”
Ne serait-ce pas le fond du problème ?
Depuis la rentrée, de toutes parts le rejet de la réforme des rythmes scolaires et de ses conséquences ne cesse de s'amplifier. Le ministre de l’Éducation Nationale n'en tient aucun compte. La preuve est pourtant faite que la confusion entre le scolaire et le périscolaire et la mise en oeuvre des projets éducatifs territoriaux sont source de désorganisation des écoles, d'inégalités entre les communes et de remise en cause des conditions de travail et du statut des personnels.

Y a-t-il une autre revendication d’unité que l’abrogation du décret ?
Que la grève nationale sur cette revendication, dans tous les départements, le même jour ?