Agenda

vendredi 31 janvier 2014

Calendrier scolaire : Rentrée le 27 août : inacceptable ! Le ministre obtient zéro voix au CSE, il doit revenir sur sa décision !

Depuis un an la FNEC FP-FO n’a cessé d’exprimer son opposition à la récupération de la prérentrée que veut imposer le ministre au motif que celle-ci n’a pas lieu en présence des élèves et que l’année scolaire devrait comporter « 36 semaines de cours ».

Un allongement de l’année scolaire vers 38 semaines!

L’article L 521-1 du Code de l’Education indique « l'année scolaire comporte trente-six semaines au moins réparties en cinq périodes de travail, … ». La FNEC FP-FO constate que le calendrier scolaire publié par le ministre au JO du 23 janvier s’étend sur 36 semaines plus une journée de la 37ème semaine, en août !

Au cours des dernières années, les ministres successifs ont contribué à repousser la sortie vers le 5, voire le 6 juillet, pour aujourd’hui prévoir une pré rentrée le 27 août. La demande du MEDEF de voir l’année scolaire allongée à 38 semaines trouve ici une première réponse.

Pour Force Ouvrière il n’est pas envisageable que dans la Fonction publique, en contradiction avec toutes les règles et le droit du travail, les jours travaillés soient récupérés.

Elle rappelle, avec le SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT, SUD, SNALC et SNUippp, que la prérentrée fait partie intégrante de l’année scolaire et du service des enseignants. A ce titre ces mêmes organisations demandent l’annulation du rattrapage prévue cette année et dans le calendrier triennal 2014 -2017.

avec une rentrée en août : inacceptable !

En organisant la prérentrée des enseignants fin août (29 août en 2014 et 28 août en 2015) le ministre allonge le temps de travail des enseignants d’une journée et dégrade les conditions de travail des personnels administratifs, au moment où la politique d’austérité gèle les traitements des personnels depuis 5 ans et les diminue de 0,46% en janvier 2014.

Le ministre a obtenu zéro voix au CSE !

Le CSE du 22 novembre 2012 a rejeté le calendrier 2013/2014 par 60 voix contre et aucun vote favorable. Le 19 janvier 2014, à nouveau, le CSE a rejeté le projet de calendrier triennal (2014 à 2017) par 41 voix contre et aucune voix favorable.

Le ministre doit revenir sur sa décision

La FNEC-FP-FO appelle les personnels à amplifier la campagne de signatures de la pétition commune FO, SNES, SNEP, SNUEP-FSU, CGT, SUD et SNALC pour l’annulation du rattrapage de la prérentrée.

Montreuil, le 27 janvier 2014

vendredi 10 janvier 2014

Carte scolaire et préparation de la rentrée 2014 : Stop à la dégradation de nos conditions de travail Maintien et respect de notre statut national

Les dotations pour la rentrée 2014 par académie ont été examinées en CTM (Comité Technique Ministériel) jeudi 19 décembre 2013.

Dans le premier degré le projet de budget affiche la création de 2355 ETP (équivalents-temps plein). En réalité seuls 1260 se traduiront par des ouvertures de classes pour accueillir 38 000 élèves supplémentaires. Le reste est consacré en particulier au dispositif « plus de maîtres que de classes » et à la mise en place des ESPE.

Dans le second degré, le ministère de l'Éducation nationale prévoit la création de 986 ETP enseignants et l'injection de 18 000 heures supplémentaires année ainsi que de 159 postes de CPE. Une partie de ces créations sera utilisée par la mise en place des professeurs formateurs académiques, alors que 33 000 élèves supplémentaires sont prévus.

9 académies se verront cette année encore, retirer des ETP, autrement dit des postes, dans le second degré: Caen, Guadeloupe, Dijon, Limoges, Martinique, Nancy-Metz, Paris, Reims.

Force est de constater que ces annonces ne sont pas susceptibles d'inverser la tendance à la dégradation à l’œuvre depuis près de 10 ans.

Rappelons que près de 80 000 postes ont été supprimés depuis 2005 !

La rentrée 2013 a confirmé cette tendance par l'augmentation des effectifs moyens par classe :
  • Seulement 1 231 classes ont été ouvertes pour 42 276 élèves supplémentaires dans le premier degré tandis que 220 nouvelles écoles fermaient.
  • Dans le second degré, les effectifs moyens en lycée frôlent les 30 élèves par classe (32,5 en seconde) et les 25 en collège.

La tendance à l'augmentation est aussi confirmée en lycée professionnel.

Derrière les mots il y a la réalité vécue sur le terrain : l’Éducation Nationale n'échappe pas au cadre de la MAP (modernisation de l'action publique), dont le président de la République lors de ses vœux a annoncé l'aggravation découlant d'une politique d'austérité drastique pour les services publics. Les « variables d’ajustement » de cette politique sont les postes de fonctionnaires et la valeur du point
d’indice bloquée depuis 4 ans !

Le ministère ne prend aucune mesure susceptible d'améliorer les conditions concrètes de travail des enseignants dans les classes, au nom de la priorité accordée à la formation des enseignants et de la mise en place de dispositifs tels que « le plus de maîtres que de classes ».

Pour FO « plus de maîtres que de classes » signifie davantage de remplaçants, davantage de RASED avec leur cadre statutaire clairement défini, contrairement au dispositif prévu par le ministère qui renvoie à une définition locale des missions et de l'organisation des services.

En décembre dernier, la grève reconduite des professeurs de classes préparatoires a contraint le ministre à reculer. Il a dû renoncer à abroger les décrets du 25 mai 1950 pour les enseignants du second degré pour la rentrée 2014. Pour autant il maintient ses intentions.

Il n'a pas renoncé à annualiser le service des titulaires remplaçants dans le premier degré en application du décret sur les rythmes scolaires. Il n'a fourni aucune indication sur le cadre national d'organisation des services des professeurs des écoles qui verront leur service allégé de 3 heures d'enseignement dans une centaine de réseaux d'éducation prioritaire.

Ces orientations sont en totale cohérence avec la « refondation de l'école », dont la régionalisation de la formation professionnelle initiale et la réforme des rythmes scolaires sont deux mesures phare.

En 2014 comme en 2013 les personnels sont fondés à exiger le maintien et le respect de leur statut national, à s'opposer aux contre-réformes et à exiger les moyens pour que soit stoppée la dégradation de leurs conditions de travail.

Ces revendications sont liées à celles exigeant l’abandon de la réforme des rythmes scolaires et le maintien des garanties statutaires de toutes les catégories de personnels.

La FNEC FP Force Ouvrière invite ses structures à établir avec les personnels dans les écoles, établissements et services les cahiers de revendications établissant, les classes et les postes nécessaires à l'exercice de leurs missions. Elle les invite à les exprimer à tous les niveaux, notamment lors des réunions des comités techniques académiques et départementaux.

Montreuil, le 7 janvier 2014