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vendredi 9 septembre 2016

Contractuels enseignants : le ministère entend recruter massivement des contractuels dans les 1er et 2nd degrés en lieu et place de fonctionnaires !

Le ministère de l’éducation nationale a publié deux décrets et trois arrêtés qu’il présente comme de simples règles de gestion concernant le recrutement, la rémunération, l’évaluation professionnelle des contractuels.

Sous couvert de mise en place de règles de gestion concernant les contractuels enseignants de l’éducation nationale, le ministère s’apprête en fait à recruter en masse des contractuels enseignants aussi bien dans le 1er que dans le 2nd degré, ce qui est nouveau dans le 1er degré alors que des dizaines de candidats sont inscrits sur les listes complémentaires et sont en attente d’être recrutés. Ces recrutements de contractuels sont en totale contradiction avec la loi qui précise : « Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents de l’Etat, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics à caractère administratif sont, à l’exception de ceux réservés aux magistrats de l’ordre judiciaire et aux fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l’ordre judiciaire ou des militaires dans les conditions prévues par leur statut. » (article 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 – les dérogations prévuessont pour les missions où il n’existe pas de corps de fonctionnaire, ce qui n’est pas le cas des corps d’enseignant).


Extrapolation de notre part ?

Lors d’un groupe de travail qui s’est tenu le 30 août dernier sur les moyens de remplacement, Monsieur Bernard LEJEUNE, directeur de cabinet, a indiqué que le ministère allait recruter des contractuels pour régler le problème du non remplacement des collègues absents dans les académies de Créteil et Versailles, et ce pour le 1er et le second degré, précisant que ces académies avait une politique de prévisions et d’anticipation des ces recrutements.

Ces textes du ministère prévoient un recrutement des contractuels au niveau licence, voire bac + 2.

Rappelons que l’éducation nationale est dans un contexte de recrutement et d’attractivité difficiles essentiellement dû à l’exigence d’un master 2 pour tous les candidats. Le ministère entend donc remédier à ces difficultés en recrutant des contractuels en contournant le niveau de recrutement qu’il a lui-même mis en place.

Notre organisation revendique, depuis la mise en place de la masterisation, son abandon et un retour à un recrutement des candidats au niveau licence.

Autre volonté du ministère, améliorer la rémunération des contractuels en demandant aux académies de mettre en place des grilles d’avancement avec comme début et fin de grille les indices majoré 367 et 821.

Rappelons que les certifiés et les professeurs des écolesfonctionnairestitulaires bénéficient respectivement desindices 349 à 783,soit respectivement, à la valeur du point d’indice actuelle, 83,85 € de moins que ce qui est prévu pour les contractuels en début de carrière et 177 € en fin de carrière.

C’est bien pour nos collègues contractuels, mais pourquoi une telle différence ? Le ministère ne veut-t-il pas pousser les étudiants à renoncer à devenir fonctionnaire car quel intérêt pour eux à faire deux années d’étude de plus pour gagner moins ?

L’avancement dans la grille, qui sera différente d’une académie à une autre, sera lié au résultat de leur entretien d’évaluation professionnelle mené par les corps d’inspection en lieu et place de l’inspection. C’est la mise en place de l’avancement au mérite quise met en place pour les contractuels enseignants au moment où la ministre a annoncé sa volonté de réformer l’évaluation professionnelle pour les enseignants titulaires.

La FNEC FP FO, comme en 2012, s’opposera à l’entretien d’évaluation professionnelle des enseignants.

La FNEC FP FO demande

  • que tous les contractuels qui le souhaitent soient réemployés,
  • un véritable plan de titularisation et l’abandon du dispositif SAUVADET,
  • 50 points d’indice en plus et 8% d’augmentation pour tous les fonctionnaires et contractuels.

Pour en finir avec l’APC, la confusion scolaire/périscolaire, les PEdT,... l’abrogation du décret instaurant les rythmes scolaires est plus que jamais à l’ordre du jour !

Pour en finir avec l’APC, la confusion scolaire/périscolaire, les PEdT,... l’abrogation du décret instaurant les rythmes scolaires est plus que jamais à l’ordre du jour !

En cette rentrée scolaire marquée par une détérioration sans précédent des conditions d’enseignement des personnels, le SNUDI-FO constate que les effets néfastes du décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013, instaurant la réforme des rythmes scolaires, ne font que s’accroître. Les faits l’attestent : ce décret instaure le désordre dans les écoles et ouvre la porte à l’intrusion généralisée des municipalités dans l’enseignement, à la mise sous tutelle des PE, fonctionnaires d‘Etat, par les élus locaux.


Chennevières, Angoulême, Saint-Doulchard, Toulouse, ... des mairies toujours plus intrusives !

Ainsi à Toulouse, la mairie s’autorise à publier un règlement intérieur des Centres de Loisirs Associés à l’Ecole (CLAE), dans lequel il est explicitement prévu que les élèves restent sous la responsabilité des enseignants entre la fin de la classe à 16h00 et le début des activités périscolaires à 16h15. Ainsi le maire prétend imposer qu’ils devront effectuer 15 minutes supplémentaires quotidiennement, soit 1 heure hebdomadaire.


Les PE ne veulent ni des APC, ni des rythmes scolaires !

De manière générale, le SNUDI-FO constate que la réforme des rythmes scolaires est rejetée par la
grande majorité des enseignants et des parents. Tous déplorent que, bien loin des déclarations lénifiantes sur le bien-être des enfants, la mise en place des activités périscolaires correspond en fait à
une recherche d’économies budgétaires et à la volonté de créer la confusion scolaire/périscolaire nuisible au respect du statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants.

La mise en place des Activités Pédagogiques Complémentaires (APC) contenues dans le décret sur les rythmes scolaires, non seulement ne répond pas aux nécessités, mais conduit à des désorganisations horaires tant pour les élèves que pour les personnels communaux. En outre, elles se substituent à des missions qui relèvent de l’enseignement spécialisé (ASH) également victime, au nom de l’inclusion scolaire, des restrictions budgétaires drastiques.

Le SNUDI-FO rappelle que ces APC découlent du décret Peillon sur la mise en œuvre des rythmes scolaires comme l’annualisation des obligations réglementaires de service (ORS) des titulaires remplaçants, la suppression de la coupure du mercredi matin, les PEdT, les 108 heures annualisées...


Les PE ne veulent pas le boycott, ils veulent l’abrogation des décrets Rythmes scolaires.

Ils veulent rester fonctionnaires d’Etat.

Enfin, le SNUDI-FO dénonce le fait que les enseignants soient submergés de convocations à des réunions et animations pédagogiques décrétées« obligatoires » sans aucun support réglementaire.

Cette réforme aboutit dans les faits à substituer aux enseignants, des personnels communaux, souvent en grande précarité, dont les conditions de travail sont sans cesse détériorées.

Ainsi le gouvernement a eu la triste audace de publier au mois de juillet un décret assouplissant les normes d’encadrement des animations, provoquant d’ailleurs la colère des personnels et des syndicats d’animateurs.

Dans ces conditions, le SNUDI-FO rappelle qu’il revendique l’abrogation du décret n° n°2013-77 du 24 janvier 2013 qui a instauré la réforme des rythmes scolaires, y compris l’APC.


Ni APC, ni temps supplémentaire de réunion

Pour le SNUDI-FO, il n’est pas question que le temps des APC soit reconverti en temps supplémentaire de réunions pour développer « le travail en équipe, comme les multiples partenariats éducatifs ou médico-sociaux et un lien renforcé avec les familles. »

Un tel processus aggraverait la forfaitisation en cours, initiée avec le nouveau décret sur les ORS, et accentuerait davantage encore la mise sous tutelle des PE par les divers partenaires et en particulier les municipalités.

Le SNUDI-FO appelle les personnels du 1er degré à participer aux manifestations prévues le 15 septembre, à l’appel des confédérations FO, CGT, de la FSU, de Solidaires, de l’UNEF, des syndicats lycéens UNL et FIDL, pour l’abrogation de la loi « travail », imposée par la force, via le 49-3, aux salariés.

Contractuels enseignants : le ministère entend recruter massivement des contractuels dans les 1er et 2nd degrés en lieu et place de fonctionnaires !

Le ministère de l’éducation nationale a publié deux décrets et trois arrêtés qu’il présente comme de simples règles de gestion concernant le recrutement, la rémunération, l’évaluation professionnelle des contractuels.

Sous couvert de mise en place de règles de gestion concernant les contractuels enseignants de l’éducation nationale, le ministère s’apprête en fait à recruter en masse des contractuels enseignants aussi bien dans le 1er que dans le 2nd degré, ce qui est nouveau dans le 1er degré alors que des dizaines de candidats sont inscrits sur les listes complémentaires et sont en attente d’être recrutés. Ces recrutements de contractuels sont en totale contradiction avec la loi qui précise : « Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents de l’Etat, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics à caractère administratif sont, à l’exception de ceux réservés aux magistrats de l’ordre judiciaire et aux fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l’ordre judiciaire ou des militaires dans les conditions prévues par leur statut. » (article 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 – les dérogations prévuessont pour les missions où il n’existe pas de corps de fonctionnaire, ce qui n’est pas le cas des corps d’enseignant).


Extrapolation de notre part ?

Lors d’un groupe de travail qui s’est tenu le 30 août dernier sur les moyens de remplacement, Monsieur Bernard LEJEUNE, directeur de cabinet, a indiqué que le ministère allait recruter des contractuels pour régler le problème du non remplacement des collègues absents dans les académies de Créteil et Versailles, et ce pour le 1er et le second degré, précisant que ces académies avait une politique de prévisions et d’anticipation des ces recrutements.

Ces textes du ministère prévoient un recrutement des contractuels au niveau licence, voire bac + 2.

Rappelons que l’éducation nationale est dans un contexte de recrutement et d’attractivité difficiles essentiellement dû à l’exigence d’un master 2 pour tous les candidats. Le ministère entend donc remédier à ces difficultés en recrutant des contractuels en contournant le niveau de recrutement qu’il a lui-même mis en place.

Notre organisation revendique, depuis la mise en place de la masterisation, son abandon et un retour à un recrutement des candidats au niveau licence.

Autre volonté du ministère, améliorer la rémunération des contractuels en demandant aux académies de mettre en place des grilles d’avancement avec comme début et fin de grille les indices majoré 367 et 821.

Rappelons que les certifiés et les professeurs des écolesfonctionnairestitulaires bénéficient respectivement desindices 349 à 783,soit respectivement, à la valeur du point d’indice actuelle, 83,85 € de moins que ce qui est prévu pour les contractuels en début de carrière et 177 € en fin de carrière.

C’est bien pour nos collègues contractuels, mais pourquoi une telle différence ? Le ministère ne veut-t-il pas pousser les étudiants à renoncer à devenir fonctionnaire car quel intérêt pour eux à faire deux années d’étude de plus pour gagner moins ?

L’avancement dans la grille, qui sera différente d’une académie à une autre, sera lié au résultat de leur entretien d’évaluation professionnelle mené par les corps d’inspection en lieu et place de l’inspection. C’est la mise en place de l’avancement au mérite quise met en place pour les contractuels enseignants au moment où la ministre a annoncé sa volonté de réformer l’évaluation professionnelle pour les enseignants titulaires.

La FNEC FP FO, comme en 2012, s’opposera à l’entretien d’évaluation professionnelle des enseignants.

La FNEC FP FO demande

  • que tous les contractuels qui le souhaitent soient réemployés,
  • un véritable plan de titularisation et l’abandon du dispositif SAUVADET,
  • 50 points d’indice en plus et 8% d’augmentation pour tous les fonctionnaires et contractuels.