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vendredi 3 octobre 2014

Rythmes scolaires : les faits et méfaits de la réforme en Moselle

Pour préparer au mieux la Conférence Nationale du 19 novembre et la délégation chez la Ministre pour demander l'abrogation des décrets Peillon et Hamon, nous vous invitons à établir avec nous la réalité concrète de la situation du point de vue des personnels enseignants et territoriaux, mais également des élèves et des parents

Merci de nous faire part ici, en commentant cet article, de la réalité de la mise en place de la réforme dans notre département.

Nous espérons que notre blog pourra ainsi vous permettre d'échanger sur ce sujet et de nous aider à collecter un maximum d'informations concrètes à faire remonter au Ministère.

Il est primordial de se faire entendre !

Stagiaires 2014 : la Ministre répond à FO. De petit pas en petit pas, la Ministre est bien obligée de reconnaître les arguments de FO. Des premiers points d'appui obtenus

A l’initiative de la mobilisation des stagiaires dans les académies, FO a posé dans les IA, les rectorats, les ESPE toutes les demandes des stagiaires 2014 qui se retrouvaient en ce début d’année dans une situation difficile. La mobilisation à tous les niveaux paie. Le ministère doit donner raison à FO.

En effet, le cabinet de madame la Ministre saisi à plusieurs reprises par la FNEC FP-FO vient de reconnaître, ce 29 septembre, par courrier adressé à FO, que les détenteurs d’un master2 n’ont « pas besoin d’obtenir un autre master ».
Ceci répond à la revendication présentée par FO que ce soit à Lyon, Bordeaux, Créteil, Besançon, Montpellier, etc. de la non remise en cause des diplômes obtenus précédemment.
Cela valide que l’obtention du MEEF 2 ne peut être exigée pour les titulaires d’un master 2. Le ministère précise d’ailleurs que « ces stagiaires n’ont donc pas à accomplir toutes les formations du cursus de la formation du master des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation. »

La réponse du ministère valide ce que FO demande, en cohérence avec ce que souhaitent les stagiaires partout : pas de partiels imposés qui compteraient dans la titularisation, pas de mémoire réflexif qui remettrait en cause les travaux déjà effectués dans le cursus universitaire par les stagiaires, l’obtention du MEEF2 n’étant pas obligatoire pour les titulaires du master 2, les contraintes du MEEF 2 ne peuvent s’imposer. Un diplôme est un diplôme, sa valeur ne peut être remise en cause.

Seul reste pour le ministère « une obligation d’assiduité qui sera prise en compte lors du jury de qualification professionnelle » mais cette obligation découle de la construction d’un parcours adapté à la situation de chaque stagiaire.

FO se félicite de ces réponses obtenues qui découlent de la mobilisation des personnels pris au piège de la masterisation, de la mise en place des ESPE.
FO a toujours demandé l’abandon de la masterisation, le retour à un recrutement d’élèves stagiaires de la fonction publique à bac +3 rémunérés, sans face à face seul dans les classes pour combler le manque de personnels.

Les difficultés de recrutement dans l’éducation nationale renforcent la cohérence des demandes de FO : tout doit être mis en place pour une titularisation facilitée des stagiaires 2014.
Contactez FO !

Consultation nouveaux programmes : la FNEC FP FO écrit à la Ministre

Madame la Ministre,

Vous avez fait le choix d’organiser une consultation des enseignants, du 22 septembre au 18 octobre, dans le cadre de l’élaboration de nouveaux programmes, consécutifs du « socle et de connaissances, de compétences et de culture», par le Conseil Supérieur des Programmes.

Les conditions dans lesquelles s’organise cette consultation soulèvent de nombreux problèmes.

Dans le 1er degré, les directeurs sont désignés pour prendre les notes et rédiger la synthèse des débats qui auront lieu sur ce temps de concertation. Faut-il rappeler que ces personnels ne sont pas chef d’établissement et qu’à ce titre ils n’ont ni l’autorité, ni la mission pour établir une synthèse des débats au nom de leurs collègues.
De plus, une telle synthèse représente une quantité de travail conséquente incompatible avec leurs conditions de travail. Vous n’êtes pas sans savoir que la charge de travail d’un directeur aujourd’hui est extrêmement lourde alors même que le nombre d’EVS aide-administrative est plus que réduit dans les écoles.

Des enseignants de CM1 et CM2 sont convoqués à la consultation dans le collège du secteur, au nom du conseil école/collège, de surcroît sans frais de déplacement. Un Professeur des Ecoles, comme un instituteur, n’a pas vocation à émettre un avis sur les programmes à mettre en oeuvre dans les classes du collège. En effet ni ses missions, ni ses obligations de service statutaires ne lui permettent d’y être affecté.

Nous vous demandons de nous donner toutes les garanties pour que le supérieur hiérarchique des enseignants des écoles soit seul fondé à établir cette synthèse, qu’aucun directeur ne se voit contraint d’assumer une responsabilité qui ne peut être la sienne et que chaque enseignant participe à la consultation correspondant à son statut.

Dans plusieurs départements, les autorités académiques nous font connaître leur opposition à la tenue de RIS le jour de la consultation au motif que celle-ci primerait sur tout autre considération.
Ainsi la DASEN du Tarn indique « qu’aucune réunion d’information syndicale ne peut être organisée lors de la demi-journée banalisée (…), cette disposition a été précisée par le Ministère aux Recteurs. ».
Si nous ne pouvons que nous féliciter que cette opposition ait pu être finalement levée, une telle dérive n’est pas plus acceptable que ne l’est, pour Force Ouvrière, l’arrêté du 20 août et la circulaire du 16 septembre aux recteurs sur le droit syndical. En s’exonérant des règles communes fixées par le Décret n° 2012-224 du 16 février 2012 modifiant le décret n° 82-447 du 28 mai 1982, ces deux textes induisent une logique liberticide qui ne peut que conduire à toujours plus de restriction du droit syndical pourtant affirmé dans le décret.

Aucune réglementation, pas même la circulaire aux recteurs que nous contestons, ne définit une restriction de cet ordre.

La période électorale actuelle impose un calendrier contraignant qui ne permet pas de modifier à loisir les dates de réunions d’informations syndicales. Toute opposition litigieuse ne peut qu’apparaître comme une ingérence dans la campagne au détriment d’une organisation syndicale, ce qui n’est ni souhaitable, ni respectueux des règles démocratiques.

Dans ces conditions, nos syndicats organiseront des Réunions d’Informations Syndicales au jour fixé par leurs instances en conformité avec les textes réglementaire existants.

Nous rencontrons également des difficultés dans le second degré avec des réponses diverses quant à l’obligation de participer à cette consultation pour les professeurs.

Dans certains endroits, les professeurs s’entendent dire qu’ils doivent participer, que c’est une obligation et qu’ils seraient soumis à une mesure de retrait d’un trentième sur leur traitement, même s’ils n’ont pas de cours le jour de la consultation.

Nous souhaitons, pour ne pas ajouter des tensions, que la participation à la consultation relève, comme elle doit, du volontariat notamment quand les collègues n’ont pas cours.

Enfin, nous souhaitons voir réaffirmer que le principe de la liberté de conscience de chacun doit être respecté et que nul ne peut être contraint d’émettre un avis sur les nouveaux programmes dont le cadre est contraint par le « socle commun de connaissances, de compétences et de culture ».

Déclaration de la FNEC FP FO lors du CTM du 25 septembre

Ce CTM est le premier qui suit le changement de gouvernement et la rentrée scolaire.

Le Premier Ministre n'a laissé planer aucun doute sur la poursuite de la politique d'austérité.

D'un côté les exonérations et cadeaux fiscaux aux entreprises (sur les 8 premiers mois de l'année 8 milliards
ont été versés au titre du CICE), de l'autre la baisse du coût du travail et les coupes dans les dépenses publiques pour les financer.

Résultat : la croissance est en panne, le chômage est au plus haut niveau, la déflation guette, le pouvoir d'achat chute.
Notre confédération a exprimé son opposition au pacte de responsabilité et son refus de s'inscrire dans le cadre de sa mise en oeuvre. C'est la raison pour laquelle elle a quitté en juillet dernier la conférence sociale. 

Nous redisons ici que l’austérité est économiquement, socialement, démocratiquement dangereuse.
Nous redisons ici que notre première préoccupation est la feuille de paie des personnels. Le blocage du point d'indice jusqu'en 2017, une des conséquences du pacte de responsabilité, est inacceptable. Pour compenser les pertes depuis 2010 il faudrait 8% d'augmentation, ce que nous revendiquons.

Chacun peut constater la smicardisation progressive des enseignants en début et milieu de carrière . Et on prétend que la mastérisation est une élévation de la qualification et assure une plus grande reconnaissance professionnelle ! On voit ce que cela donne avec le nombre de recrutements suite aux concours, et ce malgré le chômage.

Nous redisons ici que la réduction des effectifs dans les classes devrait être une priorité.
La rentrée scolaire s'est traduite par une nouvelle dégradation. L'allocation différenciée des moyens n'est pas
une réponse, le plus de maîtres que de classes non plus. Pour la réussite des élèves il faut moins d'élèves par classe, c'est le simple bon sens. Ce qui est appelé les « parcours personnalisés » sont porteurs de déréglementation et de désordre dans les écoles et les établissements, pas de réussite dans l'accès à l'instruction et au diplôme, à la qualification.

Des annonces ont été faites sur les créations de postes, mais les statistiques ministérielles (Repères et Statistiques 2014) attestent que depuis 2012 il y a 6586 feuilles de paie en moins dans le secondaire et 2503 dans le premier degré.

Les élèves en plus eux sont bien là.

Tous les personnels voient une augmentation continue de leur charge de travail et des pressions qui pèsent sur eux.
Les personnels de direction qui subissent une diversification excessive de leurs tâches au détriment de leurs missions éducatives.
Les personnels administratifs des services académiques comme des établissements qui subissent les conséquences des suppressions de postes.
Les personnels enseignants du premier degré, qui subissent la nocivité de la réforme des rythmes scolaires, tout comme les personnels territoriaux. Sa généralisation ne supprime ni le désordre et la confusion dans les écoles, ni les problèmes de locaux et de sécurité, ni le fait que certaines activités sont payantes, ni les emplois du temps impossibles pour les familles comme pour les élèves, différents d'une école à l'autre.

Le décret du 20 août remet en cause les 24 heures hebdomadaires d'enseignement pour s'adapter aux organisations différentes des écoles et annualise de fait leurs obligations de service.
De plus cette réforme affaiblit l'école publique au profit des écoles privées qui à 90% ne l'appliquent pas et voient leur financement et leurs effectifs confortés !

Appliquer avec obstination un mauvais décret ne peut que maintenir un état de tension et de conflit.

La FNEC FP a apporté son soutien aux personnels enseignants et communaux mobilisés hier à Marseille. Il
faudra bien revenir sur cette réforme !

Les personnels du secondaire voient leurs emplois du temps et leurs conditions de service se dégrader au fur et à mesure des réformes successives. C'est dans ce contexte que le décret du 20 août 2014, abrogeant les décrets du 25 mai 1950 définit les obligations de service dans le cadre de la réglementation fonction publique (autrement dit des 1607 heures), les missions dites liées permettent une définition à la carte établissement par établissement, alourdissant le temps de présence.

L'application de l'article 8 de ce décret dans les REP+, qui pourtant apporte une pondération horaire aux personnels n'est pas convaincante. Elle se traduit par autant de situations que d’établissements et dans bien des cas par des charges supplémentaires.
A la rentrée 2015 ce décret devrait être appliqué (sans pondération!) à tous les enseignants du secondaire.
La situation dramatique des professeurs de STI, encore confirmée dans une enquête officielle, devrait constituer une alerte et inciter à arrêter ces réformes qui n'apportent aucune amélioration pour les élèves et déstabilisent le corps enseignants.

Vous comprendrez que nous confirmions notre opposition tant au décret qui modifie les obligations de service des enseignants du premier comme à celui qui modifie celles des enseignants du second degré parce qu'ils remettent en cause leurs garanties statutaires.

Le ministère ne devrait pas sous-estimer le mécontentement des personnels de ce ministère. Il reflète une situation générale , grosse de conflits.
Aucune réponse n'a été donnée jusqu'à présent aux revendications des personnels.
Rien n'est réglé, et nous entendons poursuivre notre action revendicative et prendre nos responsabilités, dans les semaines et les mois qui viennent, en toute indépendance.

A l’initiative du SNUDI-FO, avec les fédérations des personnels enseignants (FNEC-FP-FO) et territoriaux (FSPS FO), le 19 novembre à Paris, conférence nationale avec délégation chez la Ministre pour l'abrogation des décrets Peillon et Hamon

A l’initiative du SNUDI-FO,avec les fédérations des personnels enseignants (FNEC-FP-FO) et territoriaux (FSPS FO)
Le 19 novembre à PARIS
CONFERENCE NATIONALE
DELEGATION CHEZ LA MINISTRE
POUR L’ABROGATION DES DECRETS PEILLON ET HAMON

Etablissons les faits et les méfaits de la réforme

Depuis des mois, le SNUDI-FO dénonce le caractère destructeur des décrets Peillon/Hamon pour le statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants et tous leurs méfaits.
C’est le désordre pour les personnels, les enfants et les familles : avec la confusion entre scolaire et périscolaire, la fatigue, les horaires différents chaque jour, les activités inexistantes ou insignifiantes et de surcroît payantes, le mercredi travaillé aux frais des enseignants, le PEDT, la réquisition des salles de classe et du matériel pédagogique pour les activités périscolaires …

A Marseille le 24 septembre, le SNUDI-FO et le syndicat FO des territoriaux ont appelé à la grève les personnels qui ont manifesté à la préfecture pour la suspension immédiate de la réforme, témoignant des problèmes rencontrés.

Les représentants du ministre se sont refusés à répondre !

La nouvelle ministre N. Vallaud-Belkacen peut bien vanter «les bienfaits incommensurables pour les apprentissages» de la réforme, la réalité est malheureusement tout autre.

·  A Paris, les enseignants sont chassés de leur salle de classe pour laisser la place aux activités péri-scolaires.
·  En Haute Loire, des collègues signalent qu’ils assistent impuissants, à des scènes indignes de l’école publique : des enfants inscrits ne participent pas aux activités péri scolaire, se retrouvant livrés à eux-mêmes, en dehors de l’école.
·  Dans le Gard, des associations catholiques assurent les activités péri-scolaires dans certaines écoles. Dans les Yvelines un enfant a été brûlé suite aux expériences menées par une association pendant les TAP.
·  A Lyon, le maire lui-même, pourtant farouche défenseur de la réforme, a préféré inscrire ses propres enfants dans une école privée fonctionnant sur 4 jours.
·  Les enseignants de St Just déplorent que cette réforme place de fait les élus municipaux en donneurs d’ordre dans leur école, sur les activités qui s’y déroulent, avec des incidences sur le travail scolaire, mettant les enseignants sous la coupe de ces élus.
· En Seine-Saint-Denis, en Haute-Loire le DASEN organisent des formations communes enseignants/animateurs et dans le Territoire de Belfort, le Tarn… les ATSEM sont convoqués à la consultation sur les nouveaux programmes dans le cadre de l’école du socle!
·  A Cergy, préfecture du Val d‘Oise, le maire entend faire signer aux écoles une convention pour organiser le nouveau « Service Public de l'Education » dont la charte serait le « cadre réglementaire commun et partenarial » et « la base d’engagement réciproque », qui se substituerait à l'Education Nationale!

La réforme des rythmes scolaires a déjà entraîné la suppression de la limite des 24 heures d’enseignement hebdomadaires pour les titulaires remplaçants et les enseignants exerçant sur plusieurs écoles.

Partout les personnels refusent

·  Déjà les employés territoriaux d’Auxerre, Strasbourg, Sevran, St Brieux, St Denis, Les Lilas… avec leurs syndicats FO et CGT se mobilisent pour refuser la précarité grandissante, les conditions de travail dégradées liées aux rythmes scolaires.
·  A Vitry (94) l’assemblée des enseignants, à l’initiative du SNUDI-FO, a décidé d’une pétition pour la suspension immédiate qui est cosignée par le SNUipp.

La ministre et ses soutiens syndicaux, veulent occulter la réalité.

Le SNUDI-FO appelle ses syndicats départementaux à :
·  établir la réalité concrète de la situation du point de vue des personnels enseignants et territoriaux, mais également des élèves et des parents,
·  poursuivre les initiatives en direction des pouvoirs publics,
·  préparer des délégations de ville, de secteur, de département à la conférence nationale qui sera rendra en délégation chez la ministre le 19 novembre.

Pour l’abrogation des décrets Peillon/Hamon

Au cours de cette conférence, sera débattue des initiatives à prendre pour se faire entendre de la Ministre de l’Education Nationale, pour qu’il soit mis fin à la mise en  oeuvre de la réforme des rythmes scolaires.

A cette occasion, les fédérations FO des personnels enseignants et territoriaux inviteront les organisations syndicales qui se sont prononcées contre la réforme des rythmes scolaires.