Ce projet de circulaire découle directement
du projet de décret sur les rythmes scolaires qui a recueilli 5 voix pour sur
les 72 membres du Conseil Supérieur de l’Education le 8 janvier dernier, et
aucune voix positive au CTM du 11 janvier.
Les 60 h d’aide
personnalisée deviendraient 36 h d’« activités
pédagogiques complémentaires » et 24 heures de temps de travail en
équipe.
36
heures d’acticités pédagogiques complémentaires
sous la tutelle pédagogique des collectivités territoriales !
sous la tutelle pédagogique des collectivités territoriales !
L’aide personnalisée
est remplacée par les « acticités
pédagogiques complémentaires » « en lien avec le projet éducatif territorial » rédigé par la
collectivité territoriale (mairie, communauté …).
24
heures affectées à la destruction des garanties statutaires des
enseignants :
Le ministre veut
utiliser ces 24 heures « consacrées à l’identification des besoins
des élèves, à l’organisation des activités complémentaires et à leur
articulation avec les autres moyens mis en œuvre dans le cadre du projet d
‘école pour aider les élèves,(…) »
En clair les
enseignants devraient identifier les besoins des élèves et voir comment faire
avec plus d‘élèves dans les classes, moins de RASED et moins de remplaçants. En
un mot gérer l’austérité !
(…) notamment au titre de la scolarisation des enfants de
moins de trois ans,
► Pour
définir des règles locales dans le cadre de projets particuliers pour la
scolarisation des enfants de moins de 3 ans, instituant ainsi une différence de
droits sur le territoire national.
(… )de l’activité des maîtres supplémentaires affectés
dans l’école
► Pour
mettre en œuvre le nouvel adage « plus
de maîtres que de classes », ce qui après l’annonce des dotations de
postes pour la rentrée 2013/2014, signifie « moins de classes que de
maîtres », c’est à dire des fermetures de classes sans que les maîtres
en « excédent » ne soient affectés sur des postes de
titulaires-remplaçants ou de RASED.
(…) et de l’amélioration de la fluidité des parcours
entre les cycles »
► Pour
constituer des conseils de cycles communs au 1er et au 2ème
degré, pour instaurer l’école du socle de compétence contenue dans son projet
de loi et pouvoir affecter via les échanges de service, de manière indifférente,
les professeurs du 2ème degré dans le 1er degré et vice
versa, comme le démontrent les premières « expérimentations ».
Confirmation du travail le mercredi matin et après midi
et introduction de la formation continue à domicile hors temps scolaire.
et introduction de la formation continue à domicile hors temps scolaire.
Les 18 heures
d’animations pédagogiques deviendraient 9 heures au moins « consacrées (…) à des actions de formation continue » - « à distance », « sur des supports numériques » et 9
heures d’animations pédagogiques.
Ainsi le projet confirme bien les toutes les analyses et
craintes du SNUDI-FO.
► Le ministre veut
allonger la durée de présence dans les écoles des enseignants en prévoyant non
seulement le travail le mercredi matin et aussi son introduction le mercredi
après midi, et en maintenant ou en augmentant l’amplitude du temps de travail
les autres jours.
► Il veut placer les
enseignants sous la tutelle des collectivités territoriales et remettre en
cause leurs garanties statutaires, voire leur appartenance à la fonction publique d’Etat.
► Il se refuse à
accorder le moindre centime supplémentaire aux enseignants (cf déclaration du
10 janvier à Brest)
Pour
le SNUDI-FO, à l’inverse des syndicats qui avaient signé le protocole de
discussion DARCOS instituant les 108 heures en 2008, et qui voient
des « bougés » positifs dans les propositions du ministre sur
les 108 h, celles-ci constituent une aggravation des conditions de travail des
enseignants du 1er degré et un pas supplémentaire dans la remise en
cause de leurs garanties statutaires, notamment le droit à mutation et le droit
à travailler à temps partiel, qui deviendrait inorganisable.
Ces projets de
modification des 108 heures s’inscrivent totalement dans la mise en œuvre du
projet de décret sur la modification des rythmes scolaires.
Pour le SNUDI-FO, en
bonne logique les syndicats qui n’ont pas apporté leur soutien à ce projet de
décret, devraient continuer à respecter la volonté des personnels en rejetant
le projet sur les 108 h.
Les milliers de
manifestants à Paris, à Angers, les milliers de prise de positions, de motions
adoptées dans les écoles, le plus souvent en commun avec le SNUDI, le SNUipp, le
SE-UNSA exigent le retrait des projet de décret et du projet de loi Peillon,
l’abandon des projets ministériels sur les 108 h.
Après le vote du
CSE (FSU, FO, CGT, SNALC ont voté contre - CFDT abstention - UNSA refusant
de voter), après le vote du CTM (aucune
voix pour),
► le projet de décret sur les rythmes scolaires ne doit pas
être publié
► le projet de loi Peillon ne doit pas être présenté au
conseil des ministres le 23 janvier
C’est ce que demande la FNEC-FP-FO, qui s’est
adressée aux autres fédérations syndicales pour le demander ensemble.
La FNEC-FP-FO,
le SNUDI FO appellent les enseignants du 1er degré à participer aux
rassemblements organisés dans les départements le 23 janvier pour exiger :
► l’abandon
du projet de loi sur la refondation de l’école ;
► le
retrait du projet de décret sur les rythmes scolaires ;
► l’abandon
du projet de circulaire sur les 108 h.■
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