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mardi 18 juin 2013

Déclaration du SNUDI FO lors du CTSD du 18 juin



Nous tenons tout d’abord à réaffirmer notre désaccord concernant la mise en place du décret sur les rythmes scolaires.

FO a récemment refusé de signer le référentiel partagé de l’école rurale en Moselle. Nous ne voulons pas participer à la mise en œuvre de l’austérité budgétaire partagée en milieu rural sous l’égide du décret rythmes scolaires qui a été rejeté par 80 % des communes à l’échelle nationale, et encore davantage dans notre département.

Le dispositif pour la mise en place de la réforme des rythmes scolaires s’effrite chaque jour un peu plus : l’aide promise en 2013 ne serait pas versée, et la CNAF refuse de se substituer. Pour assurer un financement de plus en plus incertain, le ministre vient de signer un accord cadre le 7 juin avec le groupe pétrolier Total pour que celui-ci finance la réforme des rythmes scolaires à hauteur de 4 millions d’euros ! Parallèlement, le 8 juin, le Conseil d’Etat a  rejeté le projet de décret visant à assouplir les taux d’encadrement périscolaire dans le cadre du PEdT au motif que ce décret « introduirait une rupture d’égalité des usagers devant la réglementation »

Au niveau de la carte scolaire, un exemple de désorganisation dû au manque de remplaçants. Une zilienne de ma circonscription a été sortie de la classe de maternelle où elle avait été envoyée pour aller assurer des remplacements en élémentaire. Pourquoi doit- on arriver à de telles extrémités ? Malheureusement, ces pratiques se généralisent. De plus dans certains villages, toujours par manque de remplaçants les élèves de maternelle alternent jours de classe et jours sans classe, Peut-on raisonnablement accepter cela ? Les parents, eux, l’acceptent mal, et s’en prennent souvent en premier lieu aux enseignants.

Les fermetures de classes conduiront à la rentrée à des situations bien difficiles, avec des cours multiples à 26, 27 élèves par classe, des écoles désertées par des familles qui ne veulent pas de cela, et la mort programmée des écoles dans des villages qui viennent pourtant parfois d’investir massivement dans des structures périscolaires pour répondre aux besoins de ces familles.

Le tableau se noircit encore quand on sait qu’à la rentrée prochaine, il y aura 4 à 5 catégories de personnels dans les écoles, avec de nombreux recrutements en dehors du statut.

Pour toutes ces raisons et pour que l’école puisse à nouveau un jour remplir les missions que les usagers attendent d’un service public, nous demandons l’annulation des suppressions de postes prévues pour la rentrée prochaine.

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