Nous tenons tout d’abord à
réaffirmer notre désaccord concernant la mise en place du décret sur les
rythmes scolaires.
FO a récemment refusé de
signer le référentiel partagé de l’école rurale en Moselle. Nous ne voulons pas
participer à la mise en œuvre de l’austérité budgétaire partagée en milieu
rural sous l’égide du décret rythmes scolaires qui a été rejeté par 80 % des
communes à l’échelle nationale, et encore davantage dans notre département.
Le dispositif pour la
mise en place de la réforme des rythmes scolaires s’effrite chaque jour un peu
plus : l’aide promise en 2013 ne serait pas versée, et la CNAF refuse de
se substituer. Pour assurer un financement de plus en
plus incertain, le ministre vient de signer un accord cadre le 7 juin avec le
groupe pétrolier Total pour que celui-ci finance la réforme des rythmes
scolaires à hauteur de 4 millions d’euros ! Parallèlement, le 8 juin, le
Conseil d’Etat a rejeté le projet de
décret visant à assouplir les taux d’encadrement périscolaire dans le cadre du
PEdT au motif que ce décret « introduirait une rupture d’égalité des usagers
devant la réglementation »
Au niveau de la carte
scolaire, un exemple de désorganisation dû au manque de remplaçants. Une zilienne
de ma circonscription a été sortie de la classe de maternelle où elle avait été
envoyée pour aller assurer des remplacements en élémentaire. Pourquoi doit- on
arriver à de telles extrémités ? Malheureusement, ces pratiques se
généralisent. De plus dans certains villages, toujours par manque de
remplaçants les élèves de maternelle alternent jours de classe et jours sans
classe, Peut-on raisonnablement accepter cela ? Les parents, eux,
l’acceptent mal, et s’en prennent souvent en premier lieu aux enseignants.
Les fermetures de classes
conduiront à la rentrée à des situations bien difficiles, avec des cours
multiples à 26, 27 élèves par classe, des écoles désertées par des familles qui
ne veulent pas de cela, et la mort programmée des écoles dans des villages qui
viennent pourtant parfois d’investir massivement dans des structures
périscolaires pour répondre aux besoins de ces familles.
Le tableau se noircit encore
quand on sait qu’à la rentrée prochaine, il y aura 4 à 5 catégories de
personnels dans les écoles, avec de nombreux recrutements en dehors du statut.
Pour toutes ces raisons et
pour que l’école puisse à nouveau un jour remplir les missions que les usagers
attendent d’un service public, nous demandons l’annulation des suppressions de
postes prévues pour la rentrée prochaine.
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