CDEN du 7
juin :
Quand le
consensus confine à la consanguinité ; quand des responsables syndicaux dansent dans les sables mouvants du
dialogue social.
Ordre du jour
Le Conseil
Départemental de l’Education Nationale (instance consultative réunissant le
Directeur académique, le conseil général, les maires, les syndicats et les
représentants des parents d’élèves sous l’autorité du Préfet de région) donnait
le 7 juin son avis sur le projet de
schéma départemental des collèges 2013-2023 (successeur du schéma 2009-2013
qui a fermé Schuman à Metz, annexé Bernanos à Georges de la Tour et fusionné
administrativement 2 à 2 six collèges du département) et présentait un « Référentiel partagé de l’école rurale en Moselle » élaboré par
une commission associant maires ruraux, Conseil général, Préfecture, Education
nationale et syndicats enseignants du 1er degré, engageant ces
« partenaires » à une bonne mise en œuvre de l’austérité budgétaire
partagée en milieu rural sous l’égide du décret rythmes scolaires pourtant rejeté
par 80 % des communes à l’échelle nationale.
Les déclarations des « acteurs » lors de cette mémorable séance :
Sur le schéma
départemental :
-
« Satisfaits d’ouvrir une concertation autour d’un
nouveau schéma départemental » ; « ma fédération est favorable à
ce projet ; nous demandons un temps supplémentaire pour (son)
adoption » ; « ce schéma peut et doit être amélioré »
(SNES-FSU)
-
« Le Conseil général n’a d’autre choix que de
fermer des établissements » ; « l’important pour nous est la
concertation sur le long terme, en toute transparence et toute souplesse. Ce
qui compte, c’est qu’on cherche à améliorer » (UNSA)
-
« Les objectifs de l’Inspection académique
recoupent ceux du Conseil général » (Directeur académique).
Sur les rythmes scolaires et le
référentiel :
-
« Nous portons l’exigence de concertation de tous
les acteurs » ; « nos propositions ont permis de faire bouger
les lignes » ; « on continue à demander la récriture du
décret » (SNUIpp-FSU)
-
« L’UNSA se félicite d’avoir pu contribuer à
l’élaboration de ce référentiel pour une école publique de qualité »
-
« On se félicite de l’application du décret sur
les rythmes scolaires, du retour à la semaine de 4 jours ½ » (FCPE)
-
« En 1989, je pensais qu’une commune, ce devait
être une mairie, une école, une église ; aujourd’hui, j’ai la conviction
qu’on peut envisager l’avenir autrement » (J.-M. Merel, association des
maires ruraux de la Moselle).
Non, la messe n’est pas dite ! Les
personnels du 1er degré ont exprimé leur rejet majoritaire du décret
rythmes scolaires, lors de la grève nationale du 12 février notamment ; à
Paris, ils étaient à nouveau en grève le 6 juin dernier.
Les
fermetures d’établissements ne répondent en aucune manière aux besoins des
élèves et des personnels ; elles sont le résultat du froid désengagement
de l’Etat et de la gestion d’une enveloppe fermée par la collectivité
départementale qui répercute l’austérité budgétaire sur la population, en
réduisant son accès au service public d’enseignement.
FO, qui s’est
prononcé contre ce schéma départemental, contre ce « référentiel
partagé » fruit d’un dialogue social qui veut faire barrage aux légitimes
revendications des personnels, et nationalement contre le décret rythmes
scolaires qui territorialise l’école de la République, gardera toute son
indépendance face à ce processus de destruction qui s’appuie sur la constante
recherche d’intégration des organisations syndicales.
Plus que jamais, syndiquez-vous à Force
Ouvrière !
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