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mardi 11 juin 2013

CDEN du 7 juin : Quand le consensus confine à la consanguinité ; quand des responsables syndicaux dansent dans les sables mouvants du dialogue social.



CDEN du 7 juin :

Quand le consensus confine à la consanguinité ; quand des responsables  syndicaux dansent dans les sables mouvants du dialogue social.                                 


Ordre du jour 

Le Conseil Départemental de l’Education Nationale (instance consultative réunissant le Directeur académique, le conseil général, les maires, les syndicats et les représentants des parents d’élèves sous l’autorité du Préfet de région) donnait le 7 juin son avis sur le projet de schéma départemental des collèges 2013-2023 (successeur du schéma 2009-2013 qui a fermé Schuman à Metz, annexé Bernanos à Georges de la Tour et fusionné administrativement 2 à 2 six collèges du département)  et présentait un « Référentiel partagé de l’école rurale en Moselle » élaboré par une commission associant maires ruraux, Conseil général, Préfecture, Education nationale et syndicats enseignants du 1er degré, engageant ces « partenaires » à une bonne mise en œuvre de l’austérité budgétaire partagée en milieu rural sous l’égide du décret rythmes scolaires pourtant rejeté par 80 % des communes à l’échelle nationale.

Les déclarations des « acteurs » lors de cette mémorable séance :

Sur le schéma départemental :
-          « Satisfaits d’ouvrir une concertation autour d’un nouveau schéma départemental » ; « ma fédération est favorable à ce projet ; nous demandons un temps supplémentaire pour (son) adoption » ; « ce schéma peut et doit être amélioré » (SNES-FSU)
-          « Le Conseil général n’a d’autre choix que de fermer des établissements » ; « l’important pour nous est la concertation sur le long terme, en toute transparence et toute souplesse. Ce qui compte, c’est qu’on cherche à améliorer » (UNSA)
-          « Les objectifs de l’Inspection académique recoupent ceux du Conseil général » (Directeur académique).

Sur les rythmes scolaires et le référentiel :
-          « Nous portons l’exigence de concertation de tous les acteurs » ; « nos propositions ont permis de faire bouger les lignes » ; « on continue à demander la récriture du décret » (SNUIpp-FSU)
-          « L’UNSA se félicite d’avoir pu contribuer à l’élaboration de ce référentiel pour une école publique de qualité »
-          « On se félicite de l’application du décret sur les rythmes scolaires, du retour à la semaine de 4 jours ½ » (FCPE)
-          « En 1989, je pensais qu’une commune, ce devait être une mairie, une école, une église ; aujourd’hui, j’ai la conviction qu’on peut envisager l’avenir autrement » (J.-M. Merel, association des maires ruraux de la Moselle).

Non, la messe n’est pas dite ! Les personnels du 1er degré ont exprimé leur rejet majoritaire du décret rythmes scolaires, lors de la grève nationale du 12 février notamment ; à Paris, ils étaient à nouveau en grève le 6 juin dernier.
Les fermetures d’établissements ne répondent en aucune manière aux besoins des élèves et des personnels ; elles sont le résultat du froid désengagement de l’Etat et de la gestion d’une enveloppe fermée par la collectivité départementale qui répercute l’austérité budgétaire sur la population, en réduisant son accès au service public d’enseignement.
FO, qui s’est prononcé contre ce schéma départemental, contre ce « référentiel partagé » fruit d’un dialogue social qui veut faire barrage aux légitimes revendications des personnels, et nationalement contre le décret rythmes scolaires qui territorialise l’école de la République, gardera toute son indépendance face à ce processus de destruction qui s’appuie sur la constante recherche d’intégration des organisations syndicales.

Plus que jamais, syndiquez-vous à Force Ouvrière !

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